Des manifestations organisées par un groupe de femmes commerçantes contre la cherté de la vie ont tourné à l’émeute en Sierra Leone. Au moins deux policiers ont perdu la vie dans cette émeute à Freetown, la capitale.
Des populations Sierra-Leonaises ont extériorisé leur colère contre la cherté de la vie qui dicte sa loi dans le pays. À l’origine, il s’agissait de rassemblements pour protester contre la vie chère, organisés par un groupe de femmes commerçantes. Selon les informations de RFI, ces rassemblements ont rapidement dégénéré, tournant à l’émeute, à Freetown, mais également dans plusieurs villes du nord du pays. Les manifestants appelant à la démission du président Julius Maada Bio se sont pris aux forces de l’ordre déployées sur le terrain pour les réprimés.
À Freetown, des barrages ont été érigés, des pneus brûlés. C’est à ce lieu stratégique qu’au moins deux policiers sont décédés après avoir été frappés à mort par la foule. À Makeni, le poste de police a été incendié. Il y aurait également des morts parmi les manifestants. Le gouvernement qui accuse des membres de l’opposition de détourner ces manifestations à des fins personnelles a pris des mesures. Il a instauré un couvre-feu de 15h à 6h du matin.
La Sierra-Leone est un des plus pauvres du continent avec plus de 40% de la population qui subsiste avec moins de deux dollars par jour. Le pays est confronté à une forte hausse des prix du riz, de l’huile et du carburant dû notamment à la guerre en Ukraine. Cette conjoncture économique a rendu le quotidien des habitants encore plus difficile.
