Il faut « mettre les routes en berne et nous donner à manger », un élu local crache ses vérités à Talon
La tournée d’explication du gouvernement béninois sur la cherté de la vie et les mesures prises par l’État pour juguler la juguler la vie chère a débuté ce jeudi 12 mai 2022. A l’étape de Lokossa, un élu local a notifié le ras-le-bol de la population aux envoyés de Patrice Talon.
La cherté de la vie aurait pris une forte proportion et oblige un citoyen à cracher ses vérités aux membres du gouvernement du président Patrice Talon à Lokossa. Comme dans toutes les villes du Bénin, une délégation gouvernementale est allée à la rencontre des populations de Lokossa.
L’objectif de cette tournée inédite est d’échanger avec ces populations sur les mesures prises par le gouvernement pour permettre aux béninois de faire face à la vie chère. Devant la délégation conduite par le ministre des Sports, Oswald Homéky, un élu local de Lokossa n’a pas hésité à dévoiler la situation de vie auxquels les populations se trouvent confrontées.
« Aujourd’hui, nous ne savons plus dans quel monde nous sommes », a lâché Issac Kodjoh, représentant des élus locaux de la commune de Lokossa. Dans la même logique, il pointe du doigt la hausse du prix de l’insecticide. « La vie est très dure pour les travailleurs, pour les artisans, pour les paysans. Même l’insecticide que le paysan prenait à 2500 f, il lui faut 5000 f aujourd’hui ».
«mettre les routes en berne d’abord»
Pour soulager les populations face à la cherté de la vie, le représentant des élus locaux de Lokossa a fait des plaidoyers notables à la délégation gouvernementale. Il demande particulièrement au gouvernement d’aider les paysans « tout au moins pour les produits viviers ».
Issac Kodjoh invite aussi le gouvernement et surtout son Chef à « subventionner tout ce qu’on peut subventionner pour atténuer un peu la faim chez les populations ».
Pour lui, l’important c’est d’abord l’alimentation. « Si c’est à cause des routes qu’on ne peut pas subventionner ça, nous allons demander de mettre les routes en berne d’abord et nous donner à manger ».
Le message de l’élu local est bien clair, les populations ont faim et veulent que le pouvoir en place prenne d’autres mesures pour les soulager.