Les enseignants grévistes du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) viennent d’écopé une lourde nouvelle sanction. Le ministre en charge de la Fonction publique a pris quatre (04) arrêtés ce lundi 25 avril 2022 autorisant le licenciement de plus de 100 enseignants grévistes.
L’État togolais inflige une lourde sanction aux enseignants grévistes. Au total 112 enseignants sont « révoqués » ou « licenciés pour « manquements graves » aux textes régissant leur profession. Il leur est reproché « des actes d’incitation à la violence, à la désobéissance et la révolte.
La raison fondamentale est liée à des « perturbations en milieu scolaire dans certaines localités » lorsque des élèves étaient sortis de leurs établissements au début du mois pour demander le retour de leurs professeurs.
Ces enseignants limogés faisaient partie de la cohorte d’enseignants retirés d’abord des classes fin mars et début avril dernier pour être reversés dans d’autres services de l’administration. Ils viennent de perdre pour de bon leur emploi suite à cette décision de l’autorité ministérielle.
Le SET, syndicat « illégal »
Les mouvements de débraillage dans les écoles et collèges ont commencé depuis plusieurs semaines au Togo. Le SET, c’est ce syndicat qui tente de mobiliser pour exiger de meilleures conditions de travail et une meilleure rémunération des enseignants.
Mais pour le gouvernement, ce n’est pas un interlocuteur légitime. Selon RFI, les autorités considèrent le syndicat comme « illégal ». Le secrétaire général du SET, Kokou Mawouegna, affirme ne pas se décourager et menace de durcir le ton. « Dans toute lutte, on laisse des plumes », a-t-il déclaré. Le syndicat examine ses voies de recours.
À signaler que trois (03) membres du SET sont arrêtés et déposés à la maison d’arrêt de Lomé. Dans les quatre (04) arrêtés signés ce lundi par le ministre en charge de la Fonction publique, Gilbert Bawara, il est indiqué que 26 autres enseignants sont rétablis dans leurs fonctions et six (06) autres exclus temporairement.
