Bénin : les propositions de Benoît Dègla pour en finir avec le terrorisme
La nouvelle attaque terroriste survenue dans le parc Pendjari, dans le Nord-ouest du Bénin, a suscité une vive réaction du député de la huitième législature, Benoit Dègla. Reçu ce mercredi 13 avril 2022 dans l’émission « Actu matin » de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, l’ancien ministre de l’Intérieur, a déclaré que la solution face au terrorisme n’a jamais été simplement militaire. Il propose des pistes de solutions pour endiguer cette nouvelle problématique sécuritaire.
Le Bénin a été victime dans l’après-midi de ce lundi d’une nouvelle attaque orchestrée par des assaillants. L’incident a coûté la vie à 05 soldats béninois selon le bilan provisoire. L’honorable Benoît Dègla a d’abord eu « une pensée aux combattants tombés les armes à la main ».
Il a affirmé que « l’effet que veut le terroriste » c’est de « semer la peur, la panique au sein de la population ».
C’est le problème, selon lui, « qui se pose au Nord du Bénin et qui se pose dans tous les pays qui nous entourent et sur l’ensemble du territoire ». Le député Benoît Dègla expose des pistes de solutions adéquates pour venir à bout des incursions djihadistes qui planent dans la partie septentrionale du pays.
Dans ce sillage, l’ancien ministre de l’Intérieur a déclaré qu’« il nous appartient à tous de savoir manœuvrer en matière de communication et ne pas tomber dans le piège de ces bandits de grand chemin qui sèment cette terreur-là dans le Nord de notre pays ».
Au-delà des efforts de l’État, Benoît Dègla estime que la lutte contre le djihadisme n’est pas seulement d’ordre militaire. « Mais je dois dire au-delà de ce que fait l’État, je veux simplement dire que la solution face au terrorisme n’a jamais été simplement militaire » a-t-il dit.
C’est pourquoi, le député du parti Bloc Républicain suggère que « les populations elles-mêmes doivent être formées pour leur auto-sécurité », c’est-à-dire « à la coproduction de la sécurité ».
« la collaboration avec société civile…»
Pour endiguer le terrorisme, le parlementaire a soutenu qu’ « il y a que l’éducation, la collaboration avec la société civile », la mise en place d’« un cadre de concertation avec les chefferies traditionnelles, avec les confessions religieuses, avec les jeunes ». Et « une complicité avec la population » pour circonscrire le mal, a-t-il poursuivi.
Selon lui, les terroristes qui commettent leur forfait, « ils parlent leur langue. Ils logent quelque part ». Il a laissé entendre que « ce qui se passe au Nord du Bénin, c’est parce qu’ils profitent de l’accès facile au Parc. Le parc qui est à la lisière des frontières du Burkina –Faso ».
« Et nous savons tous à quel point, le Burkina-Faso aujourd’hui est confronté aux actes terroristes, alors les forces sont concentrées dans ce que j’appelle la zone ‘’triple’’, c’est-à-dire un peu au Nord que partage le Mali, le Niger et le Burkina –Faso », a expliqué Benoit Dègla.
L’élu du peuple a précisé que ces terroristes délaissent le Sud et sont à la recherche d’« une base de repli » et c’est, selon lui, « dans cette zone-là qu’ont lieu toutes les attaques que nous avons connu dans notre pays c’est-à-dire l’accès du Burkina était facile ». Et « il y en est de même pour le Parc w que nous partageons avec le Niger et le Burkina Faso », a-t-il signifié.
Pour rappel, la dernière attaque en date, s’est produite au parc national W. Selon le point fait par le Conseil des ministres extraordinaire du jeudi 10 février 2022, l’attaque djihadiste survenue dans le parc national W a fait 8 morts dont (un agent civil d’APN, 5 gardes forestiers ainsi que leur instructeur français, un agent des Forces Armées béninoises) et 12 blessés.
Mais, le Nord du Bénin est hautement sécurisé par les hommes en uniforme depuis la première attaque djihadiste survenue en novembre 2021.