RDC : L’Ukraine annonce le retrait de son contingent de la Monusco
En raison de l’invasion russe qui sévit dans leur pays, l’Ukraine a décidé de faire rentrer son contingent basé actuellement à Goma en République démocratique du Congo (RDC) et engagé au sein de la force onusienne, Monusco. L’ONU tente de trouver des solutions pour remplacer cette force qui apportait une aide logistique précieuse.
Kiev annonce le retrait de ses troupes engagées dans la mission onusienne de paix en République démocratique du Congo. Cette décision est prise à cause des fusillades russes qui pleuvent sur l’Ukraine depuis quelques jours. Avec 250 soldats sur une force de 14 000 militaires, l’Ukraine est loin des dix premiers pays contributeurs de troupes. Mais, le continent ukrainien constitue une composante cruciale de la Monusco, car Kiev fournit huit hélicoptères sur 24.
« C’est essentiel notamment pour le transport logistique, dans une zone où les infrastructures sont très faibles », indique une source au micro de RFI. Les Ukrainiens jouent un rôle capital dans le cadre de la mission onusienne en RDC. Il s’agit particulièrement de leur utilité pour les évacuations médicales ou pour le déploiement de soldats et policiers congolais. Ils ont aussi apporté leur contribution dans l’installation des SDC, de petites bases installées sur le terrain pendant plusieurs semaines lorsque des violences éclatent.
« Pour cela, il faut des équipements qui suivent, un déploiement rapide. Les Ukrainiens apportent une vraie capacité de mobilité », explique un observateur. Cependant, le retrait implique le départ des soldats de Kiev, mais aussi de leurs hélicoptères, leur matériel et leur personnel chargé de la maintenance. « Ce n’est pas une surprise et c’est leur droit de partir, même si ça ne facilite pas la tâche », confie un membre de la Monusco.
Le départ des militaires ukrainiens est actuellement au centre des échanges au siège de l’ONU, à New-York avec la représentation ukrainienne. L’objectif est de définir un calendrier de départ, régler les questions juridiques et réduire l’impact sur la mission. L’ONU va aussi entrer en contact avec d’autres États membres afin que ces derniers remplacent les Ukrainiens. Tout ceci, pour éviter un manque d’effectif au sein des casques bleus déployés en RDC.