Un missile russe a touché lundi un centre commercial à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine. Moscou affirme que le centre commercial était fermé, Kiev de son côté fait état d’au moins 21 morts.
Après les bombardements survenus à Desna, au nord-est de Kiev samedi dernier, l’armée russe a intensifié ses frappes ces derniers jours et un missile russe a ainsi touché lundi un centre commercial « très fréquenté » à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine, selon Kiev.
« Les occupants ont tiré au missile sur un centre commercial où se trouvaient plus de mille civils. Le centre commercial est en feu et les sauveteurs luttent contre l’incendie », a ainsi écrit sur Facebook le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi soir.
Au moins 21 morts et 59 blessés
Au fil des heures, le bilan s’est aggravé, passant de deux morts et 20 blessés dans les premières heures, à au moins 21 morts et 59 blessés d’après le dernier bilan indiqué par le gouverneur régional. Les opérations de sauvetage continuent alors que le centre commercial a été complètement ravagé par le bombardement.
Une attaque condamnée par la communauté internationale
« Le tir de missile sur Krementchouk a touché un endroit très fréquenté qui n’a aucun rapport avec les hostilités », a pour sa part indiqué sur Facebook Vitali Maletsky, le maire de la ville. Dans la foulée de ce bombardement, l’ensemble de la communauté internationale a condamné cet acte, le président français Emmanuel Macron parlant notamment d’« horreur absolue ».
L’armée russe affirme avoir visé un dépôt d’armes
De son côté, l’armée russe a affirmé ce mardi avoir frappé la veille un dépôt d’armes à Krementchouk, entraînant des explosions qui, selon Moscou, ont mis le feu à une galerie commerçante désaffectée, qui était fermé au public.
Le ministère de la Défense a dans son communiqué quotidien assuré avoir détruit avec des missiles de « haute précision » des entrepôts d’armements livrés par les Occidentaux qui se situaient sur le territoire d’une usine de véhicules de chantier mitoyenne du centre commercial. « Les détonations des munitions destinées à des armes occidentales ont provoqué l’incendie (…) d’un centre commercial qui n’était pas ouvert », a affirmé l’armée russe.
Depuis le début de l’offensive lancée contre son voisin ukrainien le 24 février, la Russie a systématiquement rejeté toutes les accusations de frappes ou de crimes ayant visé des civils, parlant de mises en scène ou rejetant la faute sur l’adversaire. Moscou n’a pas non plus reconnu de bavure ayant entraîné des victimes civiles.