La nomination de Joseph Koamy Gloékpo Gomado comme ministre a provoqué une réaction rapide de son parti politique, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
À peine 24 heures après sa nomination par Victoire Tomegah-Dogbé dans le nouveau gouvernement, Joseph Koamy Gloékpo Gomado, ancien maire de la commune Golfe 1, a été suspendu par son parti. Cette décision a été prise par l’ANC qui a immédiatement lancé une procédure disciplinaire à l’encontre du nouveau ministre de l’Aménagement et du Développement des Territoires.Dans un communiqué, l’ANC a exprimé sa surprise face à la décision de Gomado d’accepter une fonction ministérielle sans consultation préalable.
Le parti a clairement indiqué qu’il n’était en aucun cas associé à cette nomination, qu’il qualifie de démarche “entièrement personnelle et solitaire” de la part de Gomado. L’ANC a également critiqué le comportement de Gomado, l’accusant d’avoir “cédé au chant des sirènes” et de s’être rallié au “camp de l’oppresseur”, un acte perçu comme une trahison envers le parti qui l’avait soutenu en tant que maire de la Commune de Golfe 1.
Face à ce qu’elle considère comme une “faute lourde”, l’ANC a décidé d’ouvrir une procédure disciplinaire pouvant mener à une exclusion définitive de Gomado du parti. Jean-Pierre Fabre, un des dirigeants de l’ANC, a souligné que cette action est nécessaire pour préserver l’intégrité et les principes du parti. L’ANC craint que cette nomination controversée ne serve à affaiblir davantage l’opposition politique au Togo et à diluer son influence dans le contexte politique actuel, marqué par des contestations autour de la cinquième constitution.
En dépit de ces développements, Joseph Koamy Gloékpo Gomado a officiellement pris ses fonctions de ministre le 21 août 2024. L’ANC, tout en réaffirmant sa position, a appelé ses militants à rester vigilants et à soutenir les efforts du Bureau national pour contrecarrer ce qu’elle qualifie de manœuvres politiques de l’actuel gouvernement.
