L’Assemblée nationale du Togo a prolongé de six (06) mois l’état d’urgence instauré par l’Exécutif togolais en juin dernier dans les régions du Nord en proie à des incursions de groupe djihadistes. La décision a été prise lors d’une séance plénière tenue ce mardi 06 septembre 2022.
Les insurrections terroristes sévissent dans la partie septentrionale du Togo depuis quelques mois. Conscient des dégâts matériels ou humains que le phénomène terroriste peut engendrer sur son territoire, le Togo a pris une décision importante pour endiguer ce fléau. En juin dernier, le gouvernement du président Faure Gnassingbé avait déjà déclaré l’état d’urgence dans les régions du Nord du pays en proie à des attaques terroristes.
Réunis en session plénière ce mardi, les parlementaires ont approuvé la prorogation de l’état d’urgence pour 6 mois encore, c’est-à-dire jusqu’en mars 2023. Cette décision « permet de créer (…) les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles, nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires (et) à un retour à la paix » dans la région, a déclaré le ministre togolais de la Sécurité publique, Damehame Yark.
Permettre à l’armée d’endiguer la menace
La prorogation de l’état d’urgence a été adopté à l’unanimité par les députés du parlement togolais. Pour la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsegan, il est juste de permettre à l’armée d’endiguer la menace. « Face aux agressions contre nos paisibles populations, notre objectif (…) est de donner aux forces de défense et de sécurité les moyens nécessaires pour faire cesser la menace », a-t-elle déclaré. Le Togo a enregistré depuis novembre 2021 au moins cinq attaques dans sa partie septentrionale. En mai 2022, 8 militaires ont notamment été tués dans une « attaque terroriste menée par un groupe d’individus lourdement armés » comme l’indiquait un communiqué gouvernemental, lu à la télévision d’État.
En juillet, soit deux mois plus tard, le village de Magba dans la préfecture de Tône, toujours dans le Nord du pays, a été secoué par une explosion meurtrière. Sept personnes ont perdu la vie et deux autres ont été blessées. L’armée togolaise n’a pas indiqué qu’il s’agissait d’un attentat, mais les autorités suivent de près la situation dans ces régions du pays. Les djihadistes qui opèrent au Sahel étendent leurs actions vers les pays côtiers comme la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin.