Togo: des habitants de la préfecture de l’Est-Mono décident de se rattacher au Bénin
Les cantons de Badin et de Kamina situés dans les localités de la préfecture de l’Est-Mono au Togo veulent se rattacher à la République du Bénin. Lors d’une sortie, ils ont exprimé leur volonté de mener des démarches auprès des autorités béninoises pour désormais faire partie de la République du Bénin.
Le drapeau béninois a flotté en territoires togolais mardi 14 septembre 2021, précisément dans les cantons de Badin et de Kamina. En colère, les populations de ces deux cantons préfèrent devenir béninoises. Dans une déclaration lue par les jeunes du milieu et qui est devenu virale sur les réseaux sociaux, les tenants de cette action ont mis en cause les promesses non tenues du pouvoir togolais.
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En effet, à Badin et à Kamina, il n’y a pas d’infrastructures routières dignes de ce nom. Les populations s’attendent à la construction d’au moins des pistes rurales pour en finir avec les sentiers actuels. De plus, les deux cantons n’ont pas de chef. Le décret de nomination du chef canton de Kamina par exemple est attendu depuis 2010.
« Aucun natif de la zone n’a pas eu la chance d’être promu inspecteur, proviseur, ambassadeur, directeur de cabinet ou ministre, pourtant la zone regorge de beaucoup de talents. UNIR a sacrifié notre siège au parlement lors des élections législatives de 2018 au profit d’un étranger (Gerry Taama du NET) qui n’a aucun lien anthropologique avec les populations de cette circonscription électorale », ont-ils dénoncé dans leur déclaration.
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Par ailleurs, les habitants regrettent que leurs demandes d’aménagement des pistes rurales, de construction des ponts sont sans réponses. Une situation qui accentue l’enclavement total de la zone notamment « pendant les périodes de crues des fleuves, rivières et ruisseaux ».
Durant ces périodes, la zone ne fait que compter des décès dont « des femmes voulant donner vie par faute de voie praticables pouvant conduire à un centre de santé ». Badin et Kamina regrettent également le refus des autorités togolaises d’ériger un lycée à Kamina.