Le ministre tchadien de la Sécurité publique, Souleyman Abakar Adam, a été victime d’une tentative d’assassinat ce jeudi 10 février 2022. Il a échappé à un tir à la place mortuaire du 1er arrondissement de N’Djamena.
Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Souleyman Abakar Adam, a été la cible d’un tir ce jeudi. “Le ministre de la Sécurité est venu compatir avec la famille Déby Itno suite au décès de Bahr Mahamat Itno, le cousin du feu Maréchal Idriss Deby Itno. Nous l’avons pris à partie mais il a été exfiltré”, a confié un proche du défunt colonel Nousradine Khamis dont les conclusions d’enquête sur sa mort en décembre 2021 sont contestées par la famille.
La source proche du défunt colonel Nousradine Khamis ajoute que le ministre “est en complicité avec ceux qui ont tué notre cousin. Tant qu’il ne reviendra sur sa déclaration sur la circonstance de la mort du colonel, il ne sera pas en paix”. Pour l’heure, le ministre Souleyman Abakar Adam n’a pas encore réagi à sa tentative d’assassinat.
Qui est Souleyman Abakar Adam ?
Souleymane Abakar Adoum fait partie des cinq personnalités qui ont intégré le gouvernement hier. Qui est donc celui qui dirige désormais le ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration ?
Il est peu connu du public. Mais ce général a une carrière assez riche. C’est du poste de Chef d’Etat-Major Particulier Adjoint (CEMPA) au ministère des Armées qu’il est nommé à la tête du département en charge de la sécurité. En 2012, il était déjà Chef d’Etat-Major Particulier titulaire au ministère de la Défense.
Il faut souligner qu’il fut le commandant du centre des opérations du chef de l’Etat pendant les événements de février 2008.
Le général Souleymane Abakar Adoum avait aussi occupé plusieurs postes de commandement militaire sur le terrain, notamment commandant du contingent tchadien en République centrafricaine en 2014 ou encore commandant de Groupement mobile d’intervention pour la sécurisation des frontières.
Lors de la “colère de Bohoma” entre mars-avril 2020, il était au cœur de toutes les coordinations de l’opération à partir du quartier général des opérations basé à Kaïga-Kindjiria dans le Lac. Il a fait toutes les formations militaires, bouclées par le diplôme de l’École de guerre de Paris.
