Quels sont les bienfaits réels du sport sur la santé et comment bien s’y adonner sans danger ? Odilon Adjimon Yénou, enseignant d’Éducation Physique et Sportive, s’est exprimé lors d’une interviews sur le rôle crucial de l’activité physique dans la prévention des maladies et l’amélioration du bien-être. Il a insisté sur la nécessité d’un encadrement médical, surtout pour les débutants.
L’activité physique, plus qu’un simple moyen de distraction, est un véritable outil thérapeutique. C’est le principal message délivré par Odilon Adjimon Yénou, enseignant d’Éducation Physique et Sportive (EPS), lors d’un entretien axé sur les effets du sport sur la santé physique et mentale. D’entrée de jeu, il préfère parler d’« activité physique » plutôt que de sport, afin d’inclure toutes formes de mouvements bénéfiques pour le corps humain.
« L’activité physique contribue à la prévention des maladies chroniques non transmissibles, au maintien de la forme physique et joue un rôle capital dans la réduction du stress, de l’anxiété et de la dépression », a-t-il souligné.
Elle améliore aussi la qualité du sommeil et agit positivement sur le moral. En clair, se mouvoir régulièrement est un investissement pour sa santé. Mais attention prévieny t-il, “tout mouvement n’est pas sport, et tout sport n’est pas sans risque”.
Pour Odilon Yénou, il est fondamental de distinguer l’exercice physique du sport proprement dit. « Le sport est une activité physique codifiée, orientée vers la performance, à l’image du football ou du volley-ball », a-t-il précisé. Cette distinction permet de mieux guider les choix en matière d’activité selon les objectifs visés.
Le sport, un remède à manier avec soin
S’adonner à une activité physique ne se fait pas à la légère. L’enseignant recommande entre 110 et 180 minutes d’activité physique modérée par semaine, une fréquence jugée bénéfique pour la majorité des individus. Cependant, il invite chacun à consulter un professionnel de santé avant de se lancer dans un programme sportif structuré, même lorsqu’aucune pathologie n’est apparente. « Ce n’est pas parce que vous vous sentez bien que vous êtes en bonne santé », a-t-il martelé.
À ce titre, la prudence est de mise. Un effort physique mal adapté ou excessif peut engendrer des troubles, notamment chez les personnes souffrant de diabète, d’asthme ou de maladies cardiovasculaires.
« Sans diagnostic préalable, l’effort peut devenir un facteur aggravant au lieu d’être curatif », avertit Odilon Yénou. Même les activités physiques dites simples, comme la marche rapide ou le fitness en salle, peuvent avoir des répercussions si elles sont mal dosées.
Le message est donc clair : pour ceux qui souhaitent pratiquer une activité physique en toute sécurité et en tirer le maximum de bénéfices, il est vivement conseillé de passer par un encadrement spécialisé. « Il faut se rabattre sur les spécialistes de la santé, surtout si on envisage une activité nouvelle ou plus intense que d’habitude », rappelle-t-il.
Le REMAPSEN (Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement), à l’origine de cette rencontre, a salué la clarté et la pertinence des propos tenus par le professeur. L’organisation a renouvelé son engagement à promouvoir une meilleure santé publique à travers l’éducation, la prévention et l’information.
