Sénégal : violente manifestation contre le report de l’élection présidentielle de février 2024
Les forces de l’ordre sénégalaises ont utilisé des gaz lacrymogènes et d’autres moyens pour disperser des centaines de personnes réunies à Dakar à l’appel de l’opposition sénégalaise pour protester contre l’ajournement de la présidentielle dans le pays, rapporte l’AFP.
Des affrontements ont éclaté à Dakar, la capitale du Sénégal, ce dimanche après-midi, suite à la décision du président Macky Sall de reporter sine die l’élection présidentielle. Les forces de l’ordre sénégalaises ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants qui s’étaient rassemblés pour protester contre le report de l’élection présidentielle, prévue initialement pour le 25 février 2024. En réponse, les manifestants ont lancé des pierres contre les gendarmes, selon un rapport de l’Agence France-Presse.
La manifestation a été organisée dans l’une des principales rues de la capitale. Il n’y a pas d’informations sur d’éventuelles victimes. La manifestation a été organisée à l’initiative de plusieurs politiciens d’opposition qui envisageant de participer à la présidentielle. Ils demandaient aux autorités de maintenir le calendrier initial.
Ces heurts témoignent de la tension croissante à Dakar et dans d’autres régions du Sénégal suite à l’annonce du report de l’élection, une décision qui a suscité des réactions variées, allant de la satisfaction de certains partis politiques à l’indignation et aux accusations de coup d’État institutionnel de la part de l’opposition et de la société civile.
Le 3 février, le président sénégalais a décidé d’ajourner la présidentielle qui devaient se tenir dans le pays le 25 février. Une nouvelle date du scrutin n’est pas encore fixée. Le président a souligné que l’élection serait précédée par « un dialogue national ». Le Conseil constitutionnel du Sénégal a précédemment approuvé 20 candidats à l’élection, mais d’âpres débats ont éclaté au sujet de certains d’entre eux, notamment de celui qui possède la double nationalité.
Cette situation soulève des interrogations quant à l’avenir politique du Sénégal et laisse présager une période de turbulences et d’instabilité politique.