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ONU : la RDC réclame le départ du porte-parole de la Monusco, Mathias Gillmann

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Le gouvernement congolais a demandé aux Nations unies l’expulsion de son porte-parole en République démocratique du Congo, Mathias Gillmann pour avoir tenu des propos causant des tensions qui sévit actuellement dans le pays. La décision a prise à travers une correspondance officielle consultée ce mercredi 03 août par l’AFP.

Il est désormais persona non grata en République Démocratique du Congo dirigée par Félix Tshisekedi. Le porte-parole de la Mission onusienne en RDC (Monusco) Mathias Gillmann est sommé de quitter le pays. « Le gouvernement appréciera (…) beaucoup que des dispositions soient prises pour que Mathias Gillmann quitte le territoire congolais dans le plus bref délai », a écrit le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula à la cheffe de la Monusco.

Le chef de la diplomatie congolaise explique que la « la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la Monusco ». Une source gouvernementale qui n’a pas souhaité être identifiée a évoqué les raisons du départ de Mathias Gillmann réclamé par les autorités congolaises. « Les propos tenus par M. Gillmann sur RFI affirmant que la Monusco ne disposait pas de moyens militaires pour faire face au M23 sont à la base de la tension actuelle. Nous avons demandé amicalement à la Monusco qu’il quitte le pays », a-t-il déclaré à l’AFP.

Des échauffourées meurtrières…

La Monusco est une des plus importantes missions onusiennes déployées dans le monde avec quelque 14.000 militaires dans plusieurs villes de l’est. Depuis le 25 juillet dernier, des manifestants en colère ont saccagé et pillé des installations de la mission de l’ONU présente en RDC depuis 1999. Une situation qui a engendré des échauffourées meurtrières. Quatre Casques bleus ont perdu la vie à Butembo et au moins 28 manifestants ont trouvé la mort à Goma, Butembo et Kanyabaonga (Nord-Kivu). Selon un bilan officiel, quatre autres manifestants ont été électrocutés à Uvira (Sud-Kivu) lors de la dispersion de leur marche par les forces onusiennes.

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