En RDC, une bombe artisanale a explosé dans une église ce dimanche 27 juin 2021.
Dimanche matin, dans une église catholique de la ville de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, l’explosion d’une bombe dans une église fait deux blessés graves.
«L’explosion a eu lieu à 6 heures du matin. C’est une bombe artisanale» qui avait été placée à l’intérieur de l’église, a déclaré à l’AFP Narcisse Muteba Kashale, maire policier de Beni-Ville (Nord-Kivu, est). Selon le vicaire général de Beni, l’abbé Laurent Sondirya, le drame s’est produit avant l’heure d’affluence des fidèles pour une importante cérémonie du sacrement de confirmation des enfants.
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«Ils ont visé une grande foule parce que la cérémonie va réunir des enfants, leurs parents et des fidèle. la messe ne sera pas reportée», a-t-il expliqué.
Le correspondant de l’AFP dans la ville le Figaro, rapporte que des traces de sang étaient visibles à l’entrée de l’église, des éclats des vitres étaient éparpillés à l’intérieur, à côté d’appareils de sonorisation très endommagés.
Des musulmans ougandais en cause
C’est la première fois qu’un édifice appartenant à l’Église catholique, religion la plus importante dans la ville, est directement ciblé dans le territoire de Beni où des membres du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) sont accusés d’avoir tué 6.000 personnes depuis 2013, selon un décompte de l’épiscopat.
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À l’origine des rebelles musulmans ougandais, les ADF ont fait souche depuis plus de 25 ans dans cette partie de l’Est de la RDC, d’où ils n’attaquent plus depuis longtemps l’Ouganda voisin. Les ADF sont accusés d’avoir massacré des centaines de civils depuis le lancement d’opérations militaires contre leur base dans la jungle autour de Beni en novembre 2019.
Le 11 mars, les États-Unis ont placé les ADF parmi les «groupes terroristes» affiliés au groupe État islamique (EI). De nombreuses questions se posent depuis lors sur la réalité et la profondeur de leurs liens supposés avec l’EI. En mai, deux imams de la ville de Beni, réputés pour leurs discours hostiles aux violences exercées par des ADF, avaient été tués par balles à l’intérieur de leur mosquée ou après la prière du soir.