« Que Nenni !, (…) Méritons-nous le Président Talon ?, (…) Pauvre Bénin », Galiou Soglo
Galiou Soglo, candidat recalé à la présidentielle de 2021 au Bénin s’est prononcé sur le bouleversement de l’ordre politique en Afrique de l’Ouest. Évoquant l’état de la démocratie de son pays le Bénin, l’ancien ministre se demande si le peuple béninois mérite d’avoir Patrice Talon comme président de la République.
1er février 2021 – 1er février 2022. Cela fait un (01) an que Galiou Soglo a déposé sa candidature à la présidentielle de 2021 rêvant de succéder à Patrice Talon. Ce rêve n’est pas devenu une réalité après les résultats des élections présidentielles de 202. En plus de cet échec, l’opposant et candidat à la présidentielle a été victime d’une tentative d’assassinat.
Un an après ces événements malheureux qui ont failli lui ôter la vie, dans une publication, le fils de l’ex-président Nicéphore Soglo s’en souvient. « Je fus candidat sous la constitution du 11 décembre 1990, la seule connue et adoptée par le peuple béninois souverain. Il semble que nous ayons oublié qu’en 1990 le Bénin a été aux yeux du monde la scène de bouleversement politique démocratique à l’instar de ce que nous observons aujourd’hui dans les pays du Sahel. Notre pays par le truchement de sa conférence nationale des forces vives et de son génie pensait vaincre la fatalité. », a-t-il rappelé.
Méritons-nous le Président Talon ?, (…) Pauvre Bénin
Galiou Soglo souligne que la période du Renouveau Démocratique entamée en 1990 au Bénin était caractérisée par « une certaine liberté de la presse, une séparation des pouvoirs, une véritable liberté d’expression et un vivre ensemble qui permettait de maintenir une certaine cohésion nationale. Cette vie démocratique a permis entre autre une certaine alternance à la tête de l’Etat », a-t-il mentionné.
D’un autre côté, l’ancien député constate que de 1990 à ce jour, les réalités démocratiques ont changé au Bénin. « C’est ainsi que dans son discours d’investiture, le Président de la République nouvellement élu le 06 avril 2016 jurait la main sur le cœur, des trémolos dans la voix renforcer nos acquis démocratiques et d’en être le garant », a-t-il estimé.
Pour Ganiou Soglo, Patrice Talon n’a pas joint l’acte à la parole. « Que Nenni ! », s’exclame-t-il avant d’achever : « Un peuple a à sa tête le dirigeant qu’il mérite, peut-être méritons-nous le Président Talon ? ». À cette interrogation, il répond aussi par une exclamation « Pauvre Bénin ! ».