Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche était récemment sur la télévision nationale pour expliquer les mesures gouvernementales de soutien au secteur agricole. Abordant aussi la performance du Bénin dans la production de coton en Afrique, Gaston Dossouhoui fait savoir que le Bénin est toujours devant le Mali, qui s’est autoproclamé 1er producteur de l’or blanc.
Le Bénin conteste vigoureusement les chiffres du Mali, qui s’est autoproclamé premier producteur de coton à l’issue de la dernière campagne cotonnière. En effet, l’égrenage n’est pas encore terminé au Bénin, mais déjà le ministre de l’Agriculture assure que les chiffres sont bien en faveur du Bénin.
« Laissons venir les évènements. Nous allons vers la fin de l’égrenage. Le Mali a déjà fêté 760 mille tonnes et a proclamé être le premier producteur d’Afrique. Nous avons réceptionné au niveau des usines du Bénin 762 mille 125 tonnes et il y a sur… les camions en stationnement 2 tonnes 818 kg en attente. Faites le calcul pour savoir qui est premier et qui est deuxième », invite le ministre Gaston Dossouhoui.
L’autorité ministérielle avoue que l’espace cultivable au Mali est 2 à 3 fois plus grand que celui du Bénin, et pour cette campagne, le Mali a cultivé du coton que sur 800 mille hectares. Le Bénin n’en a planté que sur 650 mille hectares.
Mais, Gaston Dossouhoui informe que depuis 2015-2016, « nous avons commencé par faire des progrès sensibles en matière de rendement. Le Mali n’a pas encore une tonne à l’ha. Nous avons déjà caracolé au-dessus de 1tonne 200 kg par ha ».
Le ministre béninois de l’Agriculture pense que les producteurs de coton peuvent faire plus. Selon lui, il suffit juste de les encadrer de plus près, de sorte à ce que le potentiel de nos variétés qui est de « 3 tonnes et demie puisse s’exprimer ».
« Quand nous irons au conseil sur le coton, le Bénin va s’asseoir à la 1ère place »
Grâce à son sol fertile, le Bénin dispose aussi de plusieurs méthodes pour accroître sa production cotonnière afin de devancer largement les autres pays. « Nous avons beaucoup de paysans qui ont 2,5 tonnes, 2,6 tonnes à l’ha au Bénin, mais ils ne sont pas les plus nombreux. Si en moyenne on poussait chacun à 1,5 tonne et que nous arrivons à le faire sur 600.000 ha de coton, nous aurons 1 million de tonnes. Ils vont courir longtemps pour rattraper le Bénin » assure le ministre Gaston Dossouhoui.
Pour lui, « ils ne comprennent pas que le petit Bénin » puisse leur ravir la vedette, mais c’est ainsi. « Quand nous irons au Conseil sur le coton, le Bénin va s’asseoir à la première place encore pour au moins 1 an ou 2 », savoir le patron de l’agriculture béninoise.
À l’issue de sa dernière campagne cotonnière, le Mali a proclamé dans le mois de mars 2022 que c’est bien lui, qui est le premier producteur de coton en Afrique. « Le Mali retrouve sa place de leader sur le continent à travers une production record de plus de 760.000 tonnes au titre de la campagne 2021-2022 », indiquait le compte officiel du gouvernement de la transition dans un tweet.
Après le Mali, le Bénin, sur la base des explications du ministre de l’Agriculture, s’autoproclame donc leader de la production de coton sur le continent africain. La production agricole est une activité primaire dans l’activité économique. Elle est constituée de la production des produits d’exportation et des produits vivriers.
Parmi les produits d’exportation, c’est le Coton qui constitue le premier produit, car sa production contribue significativement aux recettes d’exportation et à la croissance économique du Bénin. Les productions les plus élevées proviennent notamment des communes de Kérou, Sinendé, Kalalé, puis Banikoara dans les départements du Nord.
