Procès Reckya Madougou : un colonel dit avoir reçu de l’argent pour assassiner Charles Toko
Au procès de l’opposante Reckya Madougou ce vendredi 10 décembre à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet), le Colonel de Gendarmerie à la retraite Ibrahim Mama Touré a reconnu avoir reçu de l’argent pour assassiner Charles Toko, ancien maire de Parakuu.
Appelé à la barre ce vendredi, le Colonel de Gendarmerie à la retraite Ibrahim Mama Touré a été interrogé sur l’oirgine des 1.000.000 FCFA retrouvés chez lui lors de la perquisition de son domicile. Sans bouder, il a confié que l’argent devait servir à assassiner l’ancien maire de la ville de Parakou.
“J’ai reçu 1.000.000 FCFA chez Georges Sacca pour l’assassinat de l’ancien maire de Parakou Charles Toko parce que nous étions en période pré-électorale et l’opposition était mise en sandwich et il fallait se venger. Il est membre du Parti “Les Démocrates. Il m’a dit de s’attaquer à Charles Toko et Parakou était en ébullition. Je lui ai dit que c’est possible et que j’ai besoin des armes et du personnel”, a révélé le colonel à la barre.
Il poursuit : “Je lui ai dit que les armes et les hommes viendront du Togo. J’ai utilisé la tactique du mensonge positif après . Il m’avait promis 2 millions de FCFA mais j’ai reçu une avance de 1.000.000 FCFA. J’avais appelé le nom de Reckya Madougou parce que j’étais troublé. En réalité je ne connaissais pas Reckya Madougou. J’avais appelé son nom parce que j’étais troublé Monsieur le Président de Céans”.
La Présence De Modeste Kérékou Et 03 Députés Exigée
Le procès de l’ancienne ministre Reckya Madougou, placée sous mandat de dépôt depuis quelques mois a démarré à la Criet ce vendredi. Dès l’entame de l’audience, les avocats de Reckya Madougou ont exigé la présence de certaines personnalités dont le ministre Modeste Kérékou et les députés Rachidi Gbadamassi, Nazaire Sado et de Mama Sanni. Mais le ministère public a rejeté cette demande arguant du fait d’un retard dans cette requête.
Rappelons que cette demande d’exigence de la présence des trois personnalités formulée par les avocats de la défense pourrait être légitime parce qu’au début de l’affaire dite « Financement de terrorisme », le député Rachidi Gbadamassi avait fait des sorties médiatiques pour confirmer l’existence d’un plan préparer par Reckya Madougou pour saboter l’élection présidentielle d’avril 2021.
Pour sa part, le ministre des petites et moyennes entreprises Modeste Kérékou avait fait une apparition à la Télévision nationale, exhibant des captures de messages Whatsaap reçus par erreur de la part de Recya Madougou pendant qu’elle était encore à Lomé et occupait le poste de Conseillère spéciale chargée de la microfinance du président togolais Faure Gnassingbé.
L’opposante Reckya Madougou et ses coaccusés seront sans doute fixés sur leur sort à l’issue du procès qui se déroule ce vendredi à la Criet. Les mis en cause sont poursuivis par la Criet pour financement de terrorisme.
