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« Pour arrêter Vladimir Poutine, arrêtons de lui acheter du gaz », François Hollande

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L’ancien président de la République défend un modèle énergétique européen repensé rapidement pour mettre un terme à la dépendance vis-à-vis de la Russie.

“Si l’on veut arrêter Vladimir Poutine dans sa guerre en Ukraine, il faut commencer par arrêter de lui acheter du gaz.” Dans une tribune dans Le Monde parue lundi 7 mars, François Hollande se fait le défenseur d’un modèle énergétique repensé dans des délais rapides pour mettre un terme à la dépendance européenne sur le gaz russe. 

S’il salue les “sanctions sévères” prises par l’UE, l’ancien président de la République l’assure: en “sancturaisant” les contrats sur le gaz et le pétrole, notamment avec Gazprom, “nous finançons la guerre que nous condamnons par ailleurs.”

Au sein de l’UE, la dépendance des états membres au gaz russe est inégale: avec 17% de gaz importé de Russie, la France s’en sort mieux que l’Allemagne (55%). Toutefois, si les dirigeants européens décidaient de fermer le robinet russe, tout le monde en paierait les conséquences: “un double choc de prix et de quantité en résulterait dès l’hiver prochain”, reconnait François Hollande. 

Ce qui ne l’empêche pas de s’interroger: “n’est-il pas nécessaire pour assurer notre propre sécurité et pour infliger un revers majeur à Vladimir Poutine de changer profondément et bien plus rapidement que prévu notre modèle énergétique?”

Nucléaire, renouvelables et nouveaux importateurs

L’ancien chef d’État socialiste prône plusieurs solutions: renégocier les contrats d’importation avec d’autres pays producteurs de gaz, prolonger l’existance des centrales nucléaires existantes (plutôt que d’en construire de nouvelle, n’en déplaise à Emmanuel Macron) et développer les énergies renouvelables qui “n’obéissent à d’autres pouvoirs que celui du vent, du soleil et de la terre. Aucun dictateur ne peut en déterminer l’usage ou la force.”

Un plafonnement de l’UE sur les prix de gros du gaz est également évoqué, afin de limiter les hausses des prix de l’électricité. Sans avancer de chiffres, François Hollande reconnait qu’une telle mesure ferait peser “une charge importante” supplémentaire sur le budget européen. Mais “ne serait-ce pas finalement moins cher, à court terme, que de lancer de grands programmes d’armement à partir d’un financement qui n’est aujourd’hui pas établi?”, compare-t-il. 

Après l’invasion russe de l’Ukraine, les Occidentaux ont gelé le gazoduc Nord Stream II reliant la Russie à l’Allemagne. En représailles, la Russie a fait savoir qu’elle avait “tout à fait le droit de prendre une décision similaire et de mettre notre embargo sur les livraisons de gaz” déjà effectives via le gazoduc Nord Stream I” qui achemine du gaz russe vers l’Europe et qui est rempli actuellement “à 100%”, a indiqué le vice-Premier ministre russe, chargé de l’Énergie, Alexandre Novak. “Mais nous n’avons pas pris une telle décision pour le moment (…). Bien que les hommes politiques européens nous poussent à cela avec leurs déclarations et accusations”, a-t-il souligné.

Effort collectif

Enfin, le président de la République en appelle à la responsabilité de tous pour réduire la consommation d’énergie au quotidien et ainsi faire baisser les besoins en cas de rupture totale avec la Russie: “C’est là que notre courage serait mis à l’épreuve. (…) Rappelons qu’1°C en moins pour une durée de douze mois représente 10 à 15 térawattheures de gaz économisé. Je suis convaincu que nos compatriotes, conscients de la menace que la Russie fait peser sur la paix et soucieux d’adresser un geste d’amitié au peuple ukrainien dont la souffrance est un crève-cœur, seraient prêts à ce sacrifice.”

Comme l’ancien président, l’actuel ministre de l’Économie Bruno Le Maire a lui aussi appelé les Français à “tous faire un effort”. “Nous devons (…) tous prendre conscience qu’il va falloir accélérer notre indépendance vis-à-vis d’énergies fossiles. S’il y a une seule chose positive à tirer de cette crise (…) c’est bâtir notre indépendance totale en matière énergétique et être beaucoup moins dépendant des énergies fossiles”, a déclaré le ministre sur BFMTV lundi.  

À ce stade face à l’inflation des prix de l’énergie, le gouvernement est prêt à prendre “davantage” de mesures de soutien au pouvoir d’achat des ménages mais il s’agira le cas échéant de réponses “ciblées”, a assuré Bruno Le Maire. L’idée d’un “quoi qu’il en coute” généralisé est exclu. 

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