Peter 007 : l’activiste reconnait ses erreurs et demande pardon depuis la prison
Alors qu’il était en Côte d’Ivoire pour une émission en décembre 2022, Peter 007 à l’état civil Pierre Assalé Niangoran a été arrêté puis déféré à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour avoir injurié les autorités ivoiriennes dans une vidéo. Dans un double courrier, il demande la clémence du président de la République et du ministre de la défense pour n’avoir “pas respecté les symboles qu’ils représentent”.
Selon Abidjan.net, dans sa première lettre au président de la République, il reconnait “la gravité des actes qu’il a posés” et pour lesquels il est emprisonné à la MACA. Il veut même servir d’exemple à la jeunesse. “Excellence, Monsieur le président de la République, je vous écris dans l’affliction, conscient de mériter le sort qui est le mien, afin de servir d’exemple à la jeunesse. Et rappeler l’importance du respect de l’ordre public, des institutions et du symbole que vous représentez”, écrit-il.
Il rédige un autre courrier qui cette fois, est destiné au ministre de la défense. Il a “pleinement conscience” de son erreur passée et “d’avoir mal agi” à travers des propos qu’il a tenus sur les réseaux sociaux. Peter reconnait aussi ses fautes et “la gravité de l’acte” qui l’a conduit en prison. Lui qui depuis la France fustigeait houleusement les autorités ivoiriennes sur les réseaux sociaux explique son changement dû à sa détention. Peter assure même avoir renoncé à l’activisme politique sur les réseaux sociaux et qu’il est désormais “un homme nouveau”.
Il est à noter que Pierre Assalé est un ancien militaire réfugié en France après la crise post-électorale de 2011 qui a fait des milliers de victimes en Côte d’Ivoire. Connu sous le sobriquet de Peter 007, il s’est fait une réputation sur les réseaux sociaux en commentant la vie politique ivoirienne.
Il a fini par être poursuivi pour injures publiques et menaces. Ayant retenu la leçon, il prie “à genoux” le président de la République et son ministre de la défense et les rassure qu’il est devenu, avec ce qu’il vit, un témoin et un porte-parole de la jeunesse ivoirienne. Des mois plutôt, ce sont ses parents dans une vidéo qui demandaient pardon aux autorités.