Les pluies de mousson qui ont lieu traditionnellement entre juin et septembre sont particulièrement virulentes cette saison au Pakistan. Le bilan provisoire dévoilé ce lundi 29 août 2022 par l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) fait état de plus de mille morts et au moins un habitant sur sept est touché par les inondations.
Le Pakistan est ravagé par des inondations monstres depuis trois mois. Le pays est actuellement « sous les eaux », a déclaré dans un entretien avec l’AFP la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman évoquant une « crise aux proportions inimaginables ». Les pluies de mousson qui ont débuté en juin sont « sans précédent depuis 30 ans », a souligné ce lundi le premier ministre, Shehbaz Sharif, en parcourant les régions touchées au Nord du pays.
Au-delà des dégâts humains, plus de 33 millions d’habitants, soit un Pakistanais sur sept ont été touchés par les inondations et près d’un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées, a annoncé le gouvernement paskistanais. Selon le dernier bilan en date de ce lundi de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA), la mousson a fait au moins 1136 morts depuis qu’elle a débuté en juin dont 75 ces dernières 24 heures.
Un état d’urgence décrété
La NDMA a affirmé que plus de 80.000 hectares de terres cultivables avaient été ravagés et plus de 3400 kilomètres de routes et 157 ponts emportés par les eaux. L’eau entrave les opérations de secours placées sous la supervision de l’armée pakistanaise. Des personnes déplacées par les inondations ont trouvé refuge dans des camps de fortune établis à la va-vite partout sur le territoire pakistanais.
Le gouvernement a pris des mesures en vue d’éviter la montée des eaux qui secoue le pays actuellement. Il a décrété l’état d’urgence et appelé à l’aide la communauté internationale. Dimanche dernier, les premiers avions apportant de l’aide humanitaire sont arrivés, en provenance de Turquie ou des Émirats arabes unis. Ces inondations surviennent au pire moment pour le Pakistan, dont l’économie était déjà en crise.