Niger : le gouvernement suspend le transit des produits pétroliers vers le Mali
La Douane nigérienne a annoncé dans une note de service datée du 21 septembre 2022, la suspension des autorisations du transit de produits pétroliers vers son voisin le Mali. Cette note intervient trois jours avant le discours tenu contre le président nigérien Mohamed Bazoum, le samedi 24 septembre 2022 à la tribune de l’ONU, par le premier ministre par intérim malien, le colonel Abdoulaye Maïga.
Les relations entre le Mali et le Niger ne sont plus au beau fixe depuis l’avènement de la junte au pouvoir à Bamako. Le gouvernement nigérien a décidé de suspendre le transit de produit pétrolier en direction du Mali à l’exception de ceux destinés à la Minusma.
Dans une note de service, la Direction générale des Douanes du Niger annonce la « suspension de la délivrance des autorisations de transit de produits pétroliers accordées aux usagers sur le Mali ». Les produits destinés à la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) sont toutefois exemptés de cette suspension, ajoute cette note adressée aux différentes unités des douanes situées sur les axes routiers menant au Mali.
«Pour des raisons sécuritaires»
En outre, le texte annonce la « suspension » des autorisations « déjà délivrées » pour la fourniture des produits pétroliers au Mali et qui ne sont pas destinées à la mission onusienne. Le Directeur général des Douanes nigériennes, Harouna Abdallah, a de ce fait instruit les responsables des unités des douanes concernées à « l’exécution de la présente mesure ». « Cette mesure est motivée vraiment par des raisons sécuritaires, pas autre chose », a assuré à Voa Afrique une source douanière sous couvert d’anonymat.
Cette décision a été prise trois jours avant les attaques du premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, à l’encontre du président nigérien Mohamed Bazoum. À la tribune de l’ONU, il avait notamment accusé notamment le président Mohamed Bazoum « de ne pas être nigérien ». Certainement, cette phrase n’a pas été du goût des autorités du Niger et la réaction ne s’est pas faite attendre.