Niger : la CEDEAO pose deux conditions à la junte au pouvoir
Lors de sa 64ème session ordinaire, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a émis des conditions pour la reprise des négociations avec la junte au pouvoir au Niger. Cette condition comprend deux actions majeures auxquelles les autorités militaires doivent se conformer avant que la CEDEAO ne commence à alléger les sanctions imposées.
La CEDEAO demande au Conseil national de sauvegarde de la patrie de libérer Mohamed Bazoum et de garantir une transition courte. Ce n’est qu’après la réalisation de ces deux actions que la CEDEAO envisagera d’alléger les sanctions économiques qui pèsent lourdement sur le Niger. Selon Afrique sur 7, Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO, a souligné que l’institution reste ferme sur sa position.
La CEDEAO insiste sur le retour rapide du Niger à un régime civil, et souhaite ainsi mettre fin au séjour du général Tiani et de son groupe à la tête du pays. La junte s’est également déclarée prête à reprendre les négociations, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Tiani s’est rendu chez Faure Gnassingbé avant le sommet. Toutefois, la question se pose de savoir si elle est prête à satisfaire aux exigences de la CEDEAO, étant donné que les militaires ont fait preuve d’intransigeance pendant près de 5 mois, défiant ainsi les nombreuses mises en garde de la CEDEAO.
Depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2023 qui a renversé Mohamed Bazoum, le bras de fer entre la CEDEAO et la junte perdure. Ce coup d’Etat a pris de court le président démocratiquement élu. Pour la CEDEAO, il est nécessaire de laver cet affront. Bola Tinubu avait indiqué que si le cas de Mohamed Bazoum n’était pas traité, cela pourrait se reproduire avec n’importe quel autre président. Cependant, toutes les mesures prises jusqu’à présent n’ont pas suffi à faire reculer les militaires.
Pendant ce temps, Mohamed Bazoum et sa famille restent détenus, et le Niger souffre économiquement des conséquences des sanctions.