Un bateau transportant plus de 60 migrants a chaviré dans la Manche au large de la France dans la nuit de jeudi à vendredi alors qu’il tentait de rejoindre la Grande-Bretagne, faisant une personne morte et une autre dans un état critique, ont indiqué les autorités maritimes françaises.
Parmi les 66 personnes récupérées, « une victime inconsciente, dans un état critique, a été transportée par hélicoptère vers l’hôpital de Calais » tandis qu’une seconde « n’a pas pu être réanimée », ont précisé les autorités.
Les coordinateurs français des secours en mer de Griz Nez, près de Calais, ont été prévenus dans la nuit qu’un bateau de migrants était en difficulté à moins de huit kilomètres des côtes. Un navire de sauvetage est arrivé dans la zone vers minuit trente minutes (23h30 GMT), ont indiqué les autorités maritimes.
Après que l’équipage ait trouvé l’un des tubes de flottabilité du bateau de migrants « dégonflé » et des personnes « dans l’eau », ils ont ramené tous ceux qu’ils pouvaient trouver à Calais. Les bateaux et les avions sont toujours à la recherche des survivants, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin étant attendu à Calais vendredi matin.
Des dizaines de milliers de personnes effectuent chaque année la dangereuse traversée de la Manche depuis la France à bord de petits bateaux, faisant de cette question une priorité politique pour le gouvernement britannique et une pomme de discorde entre Londres et Paris.
Le bilan humain est élevé, avec l’un des pires naufrages jamais enregistrés il y a deux ans, qui a coûté la vie à 27 personnes. Fin novembre, un bateau de migrants transportant 60 personnes a coulé et un homme et une femme se sont noyés.
Et en août de cette année, six Afghans se sont noyés après le chavirage de leur petit bateau. Les autorités françaises affirment que les bateaux sont de plus en plus surchargés, avec un nombre moyen d’environ 53 passagers presque le double de la moyenne d’il y a deux ans.
Plus de 28 000 personnes ont traversé la Manche depuis le début de cette année, selon les statistiques du gouvernement britannique à fin novembre, contre près de 46 000 sur l’ensemble de l’année dernière.
