Nathalie Yamb : la célèbre activiste panafricaine bannie de France
La présence de la célèbre activiste panafricaine Nathalie Yamb sur le territoire français est interdite. Dans un arrêté, pris le 12 janvier 2022, les autorités françaises lui reprochent d’attiser un sentiment anti-français sur le continent africain et de tenir des propos virulents à l’égard de la France.
Nathalie Yamb est désormais « persona non grata » en France. Il s’agit d’une mesure prise par les autorités françaises à l’encontre de cette activiste suisso-camerounaise de 53 ans, très présente sur les réseaux sociaux depuis une quinzaine d’années. Selon les informations de la presse française, cette interdiction d’entrée et de séjour en France, découle d’un arrêté qui avait été pris le 12 janvier 2022. Ce n’est vendredi 14 octobre 2022, que les autorités françaises ont informé l’activiste Nathalie Yamb. Paris l’accuse notamment d’encourager le recours à la violence contre des symboles de la présence française en Afrique.
Elle a « des propos virulents à l’égard des positions françaises sur le continent ». Selon l’arrêté datant de janvier 2022, le gouvernement français parle de « diatribes récurrentes qu’elle profère contre la France et ses autorités et dans lesquelles elle cautionne, voire encourage, le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique ». Le document fait savoir que Nathalie Yamb a « des propos virulents à l’égard des positions françaises sur le continent africain susceptibles de favoriser l’entrisme des puissances étrangères hostiles à la France sur le continent africain et d’alimenter le développement d’un ressentiment populaire anti-français en Afrique, mais également parmi les diasporas africaines en France ».
Désinformation
Une mesure prise sur fond de rivalités entre la France et la Russie sur le continent africain, mais qui ne fait pas l’unanimité. Il convient de souligner que la décision de « persona non grata » en France prise contre la militante suisso-camerounaise Nathalie Yamb intervient plus d’un mois après qu’elle ait accusé les médias français de désinformation. Suivie par plus de 200 000 personnes sur Twitter et sur YouTube, Nathalie Yamb avait formulé ces accusations par le biais d’un commentaire qu’elle a posté en bas d’un article du média français dont le lien a été partagé sur Facebook.
« La désinformation ordonnée par Macron via France Merdia Monde en cours d’exécution… Causez toujours », avait-elle fait comme commentaire de l’article intitulé : « Mali : l’armée et ses supplétifs accusés de viols et de pillages à Nia-Ouro ». Son combat contre Paris et ses soutiens en Afrique, la femme politique le mène aujourd’hui depuis la Suisse, après avoir été expulsée de Côte d’Ivoire en décembre 2019, accusée « mener des activités incompatibles avec l’intérêt national ».