La Côte d’Ivoire va retirer progressivement sa contribution militaire et policière à la force de maintien de la paix des Nations unies au Mali (Minusma). Cette décision fait suite à l’arrestation au Mali d’une quarantaine de soldats ivoiriens en juillet dernier et intervient au lendemain de celle du Royaume-Uni, qui a indiqué vouloir retirer « plus tôt que prévu » son contingent.
Après l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali, la Côte d’Ivoire a décidé de mettre un terme à sa participation à la Minusma. Abidjan va retirer progressivement ses troupes déployées au Mali au sein de la Minusma, la mission de paix de l’ONU, d’ici au mois d’août 2023, selon un courrier des autorités ivoiriennes adressé aux Nations unies cité par Le Monde.
« Par ordre du gouvernement de Côte d’Ivoire, la Mission permanente confirme le retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Minusma », explique cette lettre de la Mission permanente de la Côte d’Ivoire à l’ONU. Selon le document, le gouvernement ivoirien a également informé l’ONU qu’il ne pourra plus effectuer la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’État-major (MSO) et des officiers de police (IPO), prévus respectueusement en octobre et novembre 2022.
La Côte d’Ivoire indique aussi que les militaires et autres éléments présents au sein de la Minusma ne seront pas relevés en août 2023. Aucune raison n’a été évoquée pour justifier cette décision du gouvernement ivoirien de retirer ses hommes des opérations de maintien de la paix au Mali qui intervient après l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako en juillet dernier.
Après trois libérations, 46 d’entre eux sont toujours détenus au Mali, qui les accuse d’être des mercenaires. Une accusation rejetée par Abidjan qui assure qu’ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des casques bleus au Mali. La Côte d’Ivoire et le Mali ne s’entendent toujours pas sur cette affaire, ce qui laisse place à une relation considérablement tendue entre les deux pays ces derniers mois.
