Le ministère de la Justice marocaine a dévoilé que le roi Mohamed VI a gracié près d’un millier de prisonniers condamnés pour terrorisme. Une libération actée ce lundi 02 mai 2022 à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, la fête de la fin du ramadan, le mois du jeûne pour les musulmans.
Le Maroc a autorisé la libération de 29 condamnés et emprisonnés dans des affaires de « terrorisme ou extrémisme », alors que six autres ont vu leurs peines réduites. Ces personnes « rejettent l’extrémisme et le terrorisme », indiquent les autorités et ceci après avoir révisé leurs orientations idéologiques.
Le ministère de la Justice marocaine précise qu’ils ont d’abord suivi un programme de réhabilitation, tout en affirmant qu’ils sont repentis. Selon le communiqué de l’autorité ministérielle, ces détenus ont été graciés après avoir officiellement exprimé leur attachement aux institutions de l’État et à la sacralité de la Nation.
Un programme de réinsertion lancé
Le Maroc a lancé, en 2017, un programme de réinsertion dans ses centres de détention pour la Mousalaha, c’est-à-dire la réconciliation. C’est un programme qui cible des détenus pour terrorisme et qui souhaitent se repentir. C’est la neuvième fois que des repentis sont relâchés dans le cadre de ce programme.
Parmi 222 prisonniers ayant suivi cette formation, 156 ont été libérés, dont huit femmes. Selon les informations de RFI, au total 958 personnes condamnées par les tribunaux marocains ont été graciées par le Roi Mohamed VI lors de l’Aïd el-Fitr.
Le Maroc ne baisse pas les bras dans la lutte, contre le terrorisme, une préoccupation sécuritaire mondiale. Depuis 2022, Rabat a procédé à l’arrestation de 3 500 personnes accusées de liens avec des groupes islamistes radicaux ou qui étaient parties combattre en Syrie ou en Irak.
