Mali : Libération des 02 agents de l’Ambassade de France
Les deux (02) membres de l’Ambassade de France au Mali, interpellés jeudi à Bamako, ont été libérés dans la matinée ce vendredi 16 septembre 2022 par les autorités maliennes après « vérification ». Ils avaient été soupçonnés d’espionnage par la transition malienne.
Soupçonnés « d’espionnage », par la junte au pouvoir au Mali, deux (02) ressortissants français arrêtés jeudi ont été relâchés ce vendredi. Selon un diplomate français à Bamako, les deux agents de l’ambassade, de nationalité française, ont été interpellés jeudi en milieu de journée en centre-ville. Ils prenaient des photos dans la ville de Bamako quand ils ont été pris pour espion et mis aux arrêts. La même source explique que ces ressortissants français faisaient en réalité des repérages dans le but d’actualiser le plan d’évacuation des Français qui vivent dans la capitale de ce pays sahélien d’Afrique de l’Ouest.
Privé de leur liberté dans l’après-midi du jeudi, ces deux employés de l’Ambassade de France ont été « libérés vendredi matin après des échanges fructueux entre les deux parties », a précisé cette source diplomatique française. Une source diplomatique malienne a aussi confirmé l’information et précise les raisons qui motivent leur libération. « Pour des raisons de sécurité, deux ressortissants français arrêtés et soupçonnés dans un premier temps d’espionnage ont été libérés. Les vérifications nécessaires ont été faites », a-t-elle déclaré.
Dégradation des relations entre Bamako et Paris
L’arrestation et la libération de ces deux ressortissants français intervient dans un contexte de dégradation continue des relations entre Paris et Bamako depuis le putsch de 2020 qui a placé une junte militaire au pouvoir. La France accuse le régime malien de « naviguer d’échec en échec, attelé à un groupe de mercenaires russes ». De son côté, Bamako reproche à Paris de soutenir les terroristes sur son sol. Il faut dire que les deux ressortissants français interpellés et relâchés ont eu plus de chance que les 46 soldats ivoiriens en détention à Bamako. Une affaire objet de bras de fer entre le Mali et la Côte d’Ivoire depuis deux mois.