Mali : la junte annonce la rupture des accords de défense avec la France
Le Mali décide de rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens. L’annonce a été faite dans un communiqué lu à la télévision par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, ce lundi 02 mai 2022.
La junte malienne prend une forte nouvelle décision. Le pays dirigé par le Colonel Assimi Goïta annonce la rupture des accords de Défense avec Paris et ses partenaires européens. Dans son communiqué, le porte-parole du gouvernement malien confie que la détérioration des relations entre les deux pays est qualifiée de « profonde » par Bamako ».
Parmi les « incidents relatifs à la coopération militaire » avec Paris, sont évoqués « la décision “unilatérale” des autorités françaises de suspendre des opérations conjointes avec les militaires maliens ». Aussi, de « multiples violations de l’espace aérien malien opérées par des aéronefs militaires français » ces derniers mois et le fait que « les autorités maliennes n’arrivent pas à obtenir la révision des accords de Paris malgré les multiples relances ».
Au regard de cette situation, le régime de Bamako parle donc « d’atteintes flagrantes à sa souveraineté ». Cette décision du gouvernement malien vient à point nommé signifier que les relations diplomatiques entre Bamako et Paris ne vont plus prendre un essor considérable..
Elle intervient alors que les soldats français et européens sont en train de quitter le pays et marque une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays.
l’ONU appelle à un retour de l’ordre constitutionnel
La junte militaire malienne s’affirme encore davantage et ce alors qu’Antonio Guterres appelle justement à un retour du pouvoir aux civils. Le secrétaire général des Nations unies est en tournée en Afrique de l’Ouest. Dans son intervention, Antonio Guterres souhaite que « les juntes militaires au Burkina Faso, en Guinée et au Mali s’effacent au plus vite ».
Tout en disant son attachement « à des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU, sur le modèle de plusieurs opérations en cours en Afrique, au Mali notamment ».
Cette déclaration du chef de l’ONU s’est faite de Dakar ce week-end, mais depuis il a quitté le Sénégal. Le lundi, il s’est rendu au Niger, à Niamey, où il a rencontré le président Mohamed Bazoum. Lors de ce tête-à-tête, Antonio Guterres a évoqué le problème du terrorisme qui sévit au Sahel.