Alors que la France a annoncé la fin de son opération militaire Barkhane au Mali et le retrait de ces soldats du pays, elle annonce à nouveau la fin de l’opération européenne Takuba qu’elle avait initiée avec ses partenaires de l’UE, pour lutter contre les terroristes.
L’opération anti-terroriste Takuba est terminée avant même d’avoir véritablement commencé ses activités sur le sol malien. Initiée par Paris pour aider les militaires de la force Barkhane pour la campagne antiterroriste au Sahel, Takuba est composée de forces de plusieurs pays européens alliés à la France.
Dans une déclaration, le porte-parole de l’armée française, le général Pascal Ianni, a indiqué que « les Européens peuvent accomplir ensemble dans des environnements de sécurité compliqués », avec une expérience sur le terrain qui serait essentielle pour de futures opérations conjointes. Mais « la réorganisation de la présence militaire française au Sahel (…) a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à partir du 30 juin », a-t-il déclaré.
Annoncé fin 2019, Takuba à son apogée a réuni près de 900 soldats d’élite de neuf des alliés de la France – la Belgique, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède. Aux côtés de la force Barkhane qui a atteint à un moment donné 5 100 soldats, Takuba visait à former et à renforcer les armées locales essayant de contrer les insurrections sanglantes liées à Al-Qaïda ou au groupe État islamique.
Cependant, avec la détérioration des relations entre la France et le gouvernement malien, la donne a changé et les alliés de Paris ont préféré suivre la décision de leur « ami ». Même si Takuba a réussi quelques exploits tactiques tels que l’assassinat de certains hauts dirigeants djihadistes, il faut reconnaître que l’intervention étrangère au Sahel n’a pas réussi à améliorer la situation de la région. Après près de 10 ans au Sahel, le bilan de l’opération Barkhane reste mitigé sinon un échec cuisant.