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Légumes au Bénin : entre malnutrition silencieuse et bombes toxiques, le cri d’alerte de Dr Yann Madodé

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Yann Madodé, enseignant-chercheur en biochimie et technologie des aliments a sensibilisé les professionnels des médias à l’importance de la consommation de légumes les 22 et 23 mai 2025 à Parakou, lors d’une formation conjointe du projet SAFEVEG et du projet CASCADE. L’objectif de cette communication de Yann Madodé est de promouvoir une alimentation saine au Bénin et alerter sur les risques liés aux mauvaises pratiques agricoles.

« Nous mangeons deux fois moins de légumes que recommandé, et souvent, nous consommons ceux qui nous empoisonnent à petit feu », alerte le Dr Yann Madodé, maître de conférences et spécialiste en biochimie des aliments.

Ce message fort, il l’a adressé aux professionnels des médias réunis à Parakou, dans le cadre de la formation organisée les 22 et 23 mai 2025 par les projets SAFEVEG et CASCADE. L’objectif : former les journalistes à mieux informer sur les enjeux alimentaires et nutritionnels, en particulier ceux liés à la consommation de légumes.

Une consommation largement en dessous des recommandations

Le chercheur a présenté un état des lieux alarmant. Pour lui, au Bénin, la consommation moyenne de fruits et légumes plafonne à 107 g par personne et par jour, contre les 400 g recommandés par l’OMS. Soit moins du quart de l’apport minimal conseillé.

Cette carence nutritionnelle chronique pèse lourdement sur la santé publique : anémies, carences vitaminiques, défaillance immunitaire, vieillissement cellulaire prématuré…

Pourtant, les légumes regorgent de nutriments vitaux. « Vitamines A, B, C, K, fibres, antioxydants puissants, minéraux comme le fer, le calcium ou le magnésium… tout cela se trouve dans nos assiettes, mais encore faut-il en mettre assez et de bonne qualité », martèle Yann Madodé.

Il met également en lumière la diversité locale, avec plus de 30 types de légumes produits sur le territoire national.

Des risques chimiques et microbiens à ne pas négliger

Mais derrière l’image saine des légumes se cache un danger invisible. Eau d’irrigation souillée, usage incontrôlé de pesticides, sols contaminés par les métaux lourds… La qualité sanitaire des légumes consommés au Bénin est loin d’être garantie. Œufs de parasites, bactéries pathogènes comme E. coli, résidus de glyphosate ou encore plomb et mercure : le cocktail est parfois explosif.

Pour le spécialiste, l’action des médias est cruciale. Il invite les journalistes à devenir des relais de sensibilisation, pour pousser à la fois les ménages à adopter de meilleurs réflexes alimentaires, et les autorités à renforcer le contrôle sanitaire de la chaîne de production.

Le plaidoyer du Dr Madodé fait écho aux efforts des projets SAFEVEG et CASCADE, soutenus par plusieurs partenaires internationaux pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest.

Manger des légumes, oui. Mais pas n’importe lesquels, et pas dans n’importe quelles conditions. « Entre médicament naturel et poison discret, la différence se joue souvent dans le champ et dans l’assiette », conclut-il.

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