Il y a plus trois ans, l’ancienne première dame Rosine Soglo avait avait prédit sa mort à l’Assemblée nationale. Dans un discours choquant, l’épouse de Nicéphore Soglo n’avait pas été douce avec le chantre de la rupture, le président Patrice Talon.
Rosine Soglo, de son vrai nom Rose-Marie Honorine Vieyra, femme politique et épouse de l’ancien président Nicéphore Soglo, est morte dimanche 25 juillet à Cotonou, à 87 ans.
Depuis l’annonce de sa mort, une anecdote de l’ex-première dame fait le tour des réseaux sociaux. “Le jour où je mourrai, Talon me verra chez lui matin midi et soir Je viendrai le voir tous les jours, je viendrai le tourmenter… Dieu le permettra Mahou !!!”, peut-on lire en boucle sur les réseaux sociaux.
Les circonstances de cette anecdote
En effet, cette phrase a été prononcée par Rosine Vieyra Soglo elle même à l’occasion du vote de la loi des finances 2019. « Je suis désolée, le président Patrice Talon, je ne vais pas dire que je suis très contente, depuis qu’il est là » a lancé Rosine Soglo contre le chantre de la Rupture.
Visiblement, la suite de ses déclarations n’avait rien d’une lettre d’amour adressée à Patrice Talon. La doyenne d’âge du parlement a reproché a Patrice Talon d’avoir « minimisé et injurié » les béninois. « Il a demandé nos suffrages oui ou non. On le lui a accordé. Pourquoi donc se met-il, dès qu’il est à l’intérieur, à nous minimiser, à nous injurier. Pour moi, c’est une véritable énigme » a-t-elle rappelé.
Comme si cela ne suffisait pas, Rosine Soglo invitait Patrice Talon à « arrêter de maltraiter le peuple » et surtout de laisser sa famille tranquille. « Il faut me foutre la paix, foutre la paix à ma famille, à mes enfants et petits-enfants. Lorsque je mourrai, vous me verrai sur votre dos. Je viendrais vous tourmenter matin, midi et soir ».
Mais visiblement, avant sa mort, l’ancienne première dame Rosine Soglo n’a pas pu faire la paix avec le président Patrice Talon.
Léhady Soglo condamné
Léhady Soglo a été reconnu coupable d’abus de fonction et a écopé de 10 ans de prison ferme, 5 millions FCFA d’amende. Il est aussi condamné au payement de la somme de 267,005 millions FCFA à titre de dommages et intérêts.
Toutefois, Léhady Soglo, fils de l’ancien président Nicephore Soglo a été relaxé au bénéfice du doute pour des faits de détournement de dernier publics et de corruption dans la passation des marchés publics. Il est en exil depuis plus de 03 ans et a été condamné par défaut avec un mandat d’arrêt international décerné à son encontre .
Opposant numéro un au régime de Patrice Talon, Léhady Soglo a quitté le Bénin suite à l’éclatement d’un dossier de malversations financières. Tout a commencé par une audition dirigée par Modeste Toboula, Préfet du Littoral au moment des faits.
Depuis lors, le fils de l’ancien président de la République s’est exilé en France bien que l’option d’exil n’est pas une façon pour lui de fuir la justice. Il avait expliqué avoir opté pour l’exil afin de se protéger, car dit-l, il n’aurait pas confiance à l’équité de la justice béninoise sous le régime du président Patrice Talon.