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Kenya : qui est Paul Mackenzie Nthenge, ce pasteur qui pousse ses fidèles à jeûner jusqu’à la mort ?

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Plus de 90 dépouilles ont été retrouvées dans une forêt de l’est du Kenya depuis le 14 avril. Il s’agirait de membres de l’Église internationale de Bonne Nouvelle, dirigée par le pasteur Paul Mackenzie Nthenge. Cet  ancien chauffeur de taxi d’une petite ville du Kenya, devenu le pasteur d’une Église de 3000 adeptes, est accusé d’avoir poussé des fidèles à jeûner jusqu’à la mort. Retour sur son parcours.

Vingt-six nouveaux corps ont été exhumés dimanche 23 avril dans l’est du Kenya, portant à plus de 70 le nombre de dépouilles découvertes depuis plus d’une semaine dans l’enquête sur la mort de fidèles d’une secte dont le chef aurait dit de jeûner pour “rencontrer Jésus”. Le bilan pourrait s’alourdir. Plus de 110 personnes adeptes de la secte sont toujours portés disparus.

Peu d’éléments sont connus sur cette homme. C’est un ancien chauffeur de taxi de la ville touristique de Malindi. Il est le fondateur de l’Église internationale de Bonne Nouvelle en 2003. Ce “pasteur” est persuadé d’avoir «un pouvoir spirituel et prophétique » et d’être témoin d’« apparitions de Jésus » selon le quotidien kényan the Daily Nation.

Avec des antennes dans plusieurs régions du Kenya, l’Église Internationale de Bonne Nouvelle revendiquait plus de 3.000 membres, dont un millier dans la ville côtière de Malindi où il était installé. Ses prêches tournaient autour de la préparation de la fin des temps.

“La mission de ce ministère est de nourrir les fidèles de manière holistique dans tous les domaines de la spiritualité chrétienne alors que nous nous préparons à la seconde venue de Jésus-Christ par l’enseignement et l’évangélisation”, peut-on lire sur le site de la secte .

3000 membres

Paul Mackenzie Nthenge diffusait un programme intitulé “Messages de fin des temps” évoquant “les enseignements, prêches et prophéties sur la fin des temps, communément appelée eschatologie”. Il affirmait “apporter l’Evangile de notre SEIGNEUR Jésus-Christ exempte de tromperie et de l’intellect de l’Homme”.

Il a également lancé une chaîne YouTube en 2017, où l’on trouve des vidéos de ses prêche menés dans son église de Malindi, où il mettait notamment en garde ses fidèles contre les pratiques “démoniaques” telles que le port de perruques et les transactions numériques sans argent liquide.Il est depuis de nombreuses années dans le colimateur des autorités. En 2017, il avait déjà été détenu pour avoir prôné à de nombreux enfants l’absentéisme scolaire. Il justifiait cette  en disant que l’éducation n’était pas reconnue dans la Bible.

Cette année-là, Paul Mackenzie Nthenge a été arrêté une première fois pour “radicalisation”, pour avoir prôné de ne pas mettre les enfants à l’école, affirmant que l’éducation n’était pas reconnue par la Bible. 

Il affirme avoir fermé son église deux ans plus tard pour s’installer dans le village forestier de Shakahola. “J’ai eu la révélation que le moment d’arrêter était venu”, déclarait-il le 25 mars dernier au quotidien The Nation. “Je prie juste avec moi-même et ceux qui ont choisi de croire”, assurait-il.Deux enfants sont morts de faim alors qu’ils étaient sous la garde de leurs parents, tous deux adeptes de la secte.

Plus de 90 corps retrouvés à ce jour

La presse Kenyane dénonce surtout “les failles du système judiciaire kényan” comme  The Standard.  Il avait été à nouveau “arrêté mi-mars après que deux jeunes garçons sont morts de faim, mais la police ne l’avait pas inculpé”, selon un avocat cité par le journal. Les médias locaux affirment que Paul Mackenzie Nthenge avait été arrêté, puis libéré moyennant une caution de 670 dollars. Il est à nouveau détenu depuis le 15 avril


Le “pasteur” doit comparaître le 2 mai devant un magitrat. Le procureur l’accuse de recourir à des préceptes religieux extrêmes, tels que le jeûne jusqu’à la mort afin de rejoindre le paradis plus rapidement. Plus de 90 corps ont été retrouvés. Et plus de 110 adeptes de sa secte sont portés disparus.

Ce scandale ravive également le débat sur le contrôle des cultes au Kenya, pays majoritairement chrétien, où des “pasteurs”, “Églises” et autres mouvements religieux marginaux défraient la chronique. De précédentes tentatives de réglementation ont suscité une vive opposition, au nom notamment de la séparation entre l’Église et l’État.

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