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Journée mondiale de la santé bucco-dentaire : La prévention au cœur des préoccupations au Bénin

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À la veille de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, célébrée chaque année le 20 mars, le Docteur Jean-Guy Adjalla, chirurgien-dentiste au Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) et point focal affection bucco-dentaire au Programme national de lutte contre les maladies non transmissibles (PNLMNT) du ministère de la Santé, a accordé une interview exclusive au REMAPSEN.

Dans cet entretien, il revient sur l’état de la santé bucco-dentaire au Bénin, les défis rencontrés et l’importance de la prévention. D’entrée de jeu, le Docteur Adjalla rappelle la définition de la santé bucco-dentaire :

« Quand on parle de santé bucco-dentaire, il s’agit d’une personne qui est exempte d’infection bucco-dentaire, qui ne souffre pas de pathologies dentaires. »

La santé bucco-dentaire est aujourd’hui reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une composante essentielle de la santé globale. Les soins bucco-dentaires doivent donc faire partie intégrante des régimes de couverture sanitaire universelle.

Un état des lieux préoccupant au Bénin

Interrogé sur la situation actuelle au Bénin, le Docteur Adjalla a dressé un constat préoccupant :

« En 2015, une enquête nationale a été menée sur la prévalence des facteurs de risque des maladies non transmissibles. Sur 5113 sujets interrogés, seulement 1 % avaient consulté un chirurgien-dentiste au cours de l’année. De plus, 99,5 % des personnes se nettoyaient la bouche une seule fois par jour. »

Face à ce constat, le ministère de la Santé a mis en place des stratégies avancées sous forme de tournées foraines pour offrir des dépistages et des soins gratuits.

« En 2023, lors des campagnes menées à Bantè, Savalou, Coulicamè, Toviklin et Kétou, 523 personnes ont été consultées. 55,83 % des cas détectés concernaient des caries dentaires. En 2024, lors des campagnes à Nikki, Pèrèrè, Allada, Toffo, Avrankou et Adjara, 447 personnes ont été dépistées avec un taux de caries dentaires de 45,19 %. »

Le problème d’accès aux soins reste un défi majeur. Le Docteur Adjalla précise toutefois que les caries dentaires ne concernent pas uniquement les populations défavorisées :

« Les cas de caries sont fréquents à tous les niveaux de la société. Même en milieu urbain, dans les services de stomatologie des hôpitaux, les pathologies bucco-dentaires sont courantes. »

Des causes bien identifiées

Selon le Docteur Adjalla, trois facteurs principaux sont responsables des caries dentaires :

  1. La dent elle-même – qui constitue l’hôte ;
  2. L’environnement bactérien – la bouche contient une multitude de bactéries qui, en présence de sucre, produisent de l’acide lactique ;
  3. L’alimentation riche en sucre – les bactéries transforment le sucre en acide lactique, qui attaque l’émail dentaire.

« La carie du premier degré est asymptomatique, mais si elle évolue vers la dentine (carie du deuxième degré), la douleur peut apparaître avec des stimuli comme le chaud ou le froid. Si elle atteint la pulpe (carie du troisième degré), la douleur devient spontanée et intermittente. Sans traitement, cela peut conduire à une gangrène pulpaire et à des complications graves comme une cellulite ou une ostéite. »

L’importance du traitement précoce

Le spécialiste insiste sur l’importance de la prévention :

« Plus tôt la carie est détectée, plus le traitement est simple. Si elle est prise en charge à un stade avancé, il faudra envisager des soins plus lourds, voire une extraction de la dent. »

Les pathologies parodontales (touchant les tissus de soutien des dents) sont également fréquentes :

« La gingivopathie affecte les gencives, tandis que la parodontite touche l’os alvéolaire. L’accumulation de plaques et de tartre favorise ces pathologies. C’est pourquoi le détartrage est recommandé par le chirurgien-dentiste. »

Une prise en charge intégrée dans la couverture sanitaire universelle

Face à l’ampleur du problème, le Bénin s’est engagé à intégrer les soins bucco-dentaires dans le régime de couverture sanitaire universelle. Grâce aux efforts du ministère de la Santé, la sensibilisation et la prévention sont de plus en plus prises en compte. Il est essentiel que les populations adoptent une bonne hygiène bucco-dentaire et consultent régulièrement un dentiste. La prévention est le meilleur moyen de lutter contre les affections bucco-dentaires.

La Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, célébrée ce 20 mars, est donc l’occasion de rappeler à tous l’importance de la prévention et de l’accès aux soins dentaires pour garantir une bonne santé globale.

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