Tentative de coup d’état en Guinée-Bissau : des tirs nourris entendus près du palais du gouvernement
En début d’après-midi de ce mardi 1er février 2022, des tirs ont été signalés dans le centre-ville près des institutions de la Guinée-Bissau. Des détonations qui ont provoqué un début de climat de panique dans le rang de la population.
Des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre ce mardi autour du palais du gouvernement bissau-guinéen, en plein séance du Conseil des ministres extraordinaire. Il réunissait le président de la République, Umaro Sissoco Embalo, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et le reste du gouvernement.
Cette fusillade a provoqué l’arrêt systématique du conclave gouvernemental. D’après RFI, plusieurs mouvements de militaires ont été constatés dans la capitale bissau-guinéenne. Il y a eu aussi le déploiement des cordons armés autour de certains bâtiments officiels.
L’intention des assaillants à travers cet acte ni le sort du président, Umaro Sissoco Embalo reste pour le moment inconnue. La situation est confuse dans le pays, notamment dans le centre-ville depuis que la nouvelle s’est répandue. Le média international rapporte que les écoles sont fermées et les enfants sont rentrés chez eux.
La CEDEAO condamne une « tentative de coup d’État »
Dans un communiqué publié quelques heures après les tirs de feu, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) « condamne cette tentative de coup d’État et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement ».
Il faut signaler que ces incidents interviennent quelques jours après un remaniement gouvernemental décidé par le président de la République Umaro Sissoco Embaló, qui a été contesté dans un premier temps par le parti du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam. Par la suite, le chef de l’Exécutif a toutefois déclaré qu’il était d’accord avec le remaniement.