Guerre en Ukraine: Zelensky presse Moscou d’accepter une trêve et affirme qu’il attendra Poutine en Turquie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche 11 mai 2025, via un message publié sur le réseau social X, qu’il “attendra” son homologue russe Vladimir Poutine en Turquie, où des pourparlers de paix sont envisagés à partir du jeudi 15 mai.
L’appel du chef d’État ukrainien vise à obtenir un cessez-le-feu total et durable, condition préalable à toute négociation directe. Dans le même temps, plusieurs leaders internationaux, dont le président américain Donald Trump, ont incité les deux parties à se rencontrer rapidement.
Dans une tentative de débloquer la situation, Zelensky a exhorté Moscou à accepter une trêve immédiate. « Nous attendons un cessez-le-feu total et durable, à partir de demain, pour fournir une base nécessaire à la diplomatie », a-t-il écrit, soulignant sa détermination à rencontrer Poutine en personne.
Le Kremlin avait auparavant déclaré être “prêt à des négociations sans aucune condition préalable”. Mais cette proposition a été jugée insuffisante par plusieurs dirigeants européens, à commencer par le chancelier allemand Friedrich Merz, qui exige un cessez-le-feu de trente jours avant toute discussion.
La Turquie, par la voix de son président Recep Tayyip Erdogan, a confirmé sa disponibilité à accueillir les pourparlers. Il a qualifié cette nouvelle phase d’opportunité historique et a rappelé que les négociations de 2022 s’étaient également tenues à Istanbul.
Donald Trump, très actif sur son réseau Truth Social, a lui aussi exhorté les deux camps à accepter une rencontre sans tarder. Selon lui, « cela permettra de savoir si un accord est possible », tout en laissant planer la menace de nouvelles sanctions européennes et américaines contre la Russie en cas de refus.
Sur le terrain, la trêve de trois jours mise en place par Moscou pour les commémorations de la victoire de 1945 a expiré, et Kiev a rapporté de nouvelles attaques de drones dans la nuit. L’ancien ambassadeur de France à Moscou, Jean de Gliniasty, a déclaré que “la trêve serait défavorable aux intérêts militaires russes”, les troupes du Kremlin conservant un avantage sur le terrain.
Enfin, le pape Léon XIV a lancé un appel à la paix depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, exhortant les grandes puissances à « ne plus jamais faire la guerre ». Il a dit porter « dans son cœur les souffrances du peuple ukrainien bien-aimé ».
En dépit de la volonté exprimée par plusieurs acteurs de relancer la diplomatie, les divergences sur les conditions préalables à toute négociation montrent que la paix reste encore une perspective incertaine.
