Guerre en Ukraine : Moscou accepte l’évacuation de civils, Kiev rallume la lumière
La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap’ sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
Alors que les tensions sont de plus en plus fortes dans la région de Kherson annexée, que l’Ukraine tente de reprendre, Moscou a accepté d’évacuer les civils à la demande de l’administration locale.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
L’inquiétude plane sur Kherson. Moscou a accepté d’aider à l’organisation de l’évacuation des civiles de la région, après l’appel de l’administration régionale d’occupation russe. « Suite à l’appel du chef de la région de Kherson de la Fédération de Russie, Vladimir Saldo, le gouvernement a décidé d’organiser une aide pour le départ des habitants de la région vers d’autres régions du pays », a déclaré le vice-Premier ministre russe, Marat Khousnoulline, à la télévision russe. Un nouveau signe du recul des forces russes dans la zone, où l’armée ukrainienne réussit ses contre-offensives depuis plusieurs semaines.
La phrase du jour
Vladimir Poutine dit qu’il ne bluffe pas avec la menace nucléaire. Il doit alors comprendre que les pays qui soutiennent l’Ukraine, l’Union européenne et ses États membres, les États-Unis et l’Otan, ne bluffent pas non plus. Toute attaque nucléaire contre l’Ukraine entraînera une réponse, pas une réponse nucléaire, mais une réponse militaire si puissante que l’armée russe sera anéantie »
C’est ainsi que Josep Borrell a mis en garde le chef d’Etat russe qui brandit la menace nucléaire depuis les premières semaines du conflit qu’il a commencé en Ukraine le 24 février. Ces menaces de Moscou sont prises très au sérieux par les membres de l’Alliance atlantique. « Les menaces nucléaires voilées du président Poutine sont dangereuses et irresponsables », avait jugé mardi le secrétaire général de l’Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg, avant une réunion des ministres de la Défense de l’Otan. « En tant que puissance dotée, la Russie a cette responsabilité historique, et Vladimir Poutine le sait », a pour sa part commenté Emmanuel Macron lors de son interview sur France 2 mercredi soir.
Le chiffre du jour
Cinq. C’est le nombre de Russes mobilisés par Moscou pour combattre en Ukraine qui sont morts, selon les autorités russes. Les responsables ne précisent cependant pas la cause de ces décès, ni leur lieu. Ces cinq mobilisés sont issus de la région de Tcheliabinsk, un territoire pauvre et industriel situé en Sibérie occidentale. « Nous fournirons toute l’aide nécessaire à la famille et aux proches de nos soldats tombés », a indiqué le service de presse de la région, promettant de verser un million de roubles (16.000 euros) pour chaque défunt.
La tendance du jour
Kiev continue de résister. Après des bombardements russes massifs lundi et mardi à travers l’Ukraine, qui ont notamment frappé l’infrastructure énergétique du pays, l’opérateur Ukrenergo a annoncé jeudi avoir « stabilisé l’approvisionnement en énergie dans toutes les régions d’Ukraine » et ne pas avoir besoin de rationner l’électricité. « La question de savoir s’il y aura des restrictions à l’avenir dépend avant tout de s’il y aura de nouveaux bombardements et destructions », a-t-il ajouté, se félicitant d’avoir « résisté » à l’attaque russe. De nombreuses villes et régions ukrainiennes avaient été confrontées à des coupures de courant ces derniers jours.
Le gouvernement ukrainien avait dû appeler la population à limiter sa consommation d’électricité après ces salves menées en réponse à l’explosion qui a endommagé le pont russe de Crimée, cible symbolique et stratégique reliant la péninsule annexée par Moscou à la Russie, et que le Kremlin a imputée à l’Ukraine. Kiev n’a ni démenti, ni affirmé qu’elle était responsable de cette destruction.
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