France: la chanteuse béninoise Angélique Kidjo recadre les “Gilets Jaunes”
Le mouvement des Gilets jaunes a vu le jour en France en octobre 2018. Avec le temps, les manifestations ont pris une allure de violence avec des casses et des incendies notamment sur les places publiques et les champs Elysées pour ne citer que ceux là. Face à cet état de chose, la chanteuse béninoise Angélique Kidjo condamne la méthode qu’utilisent le collectif du mouvement “Gilet Jaunes” pour se faire entendre.
Le vendredi 19 avril 2019, la diva béninoise Angélique Kidjo était de passage sur la radio française RMC. Dans son intervention, l’artiste a dénoncé les violences constatées lors des grands rassemblements dénommés “Gilets jaunes”. Pour elle, “Les Gilets Jaunes, ils ont toutes les raisons du monde pour manifester”. Mais Angélique Kidjo ne veut pas d’un monde de haine. “Je ne veux pas vivre dans un monde de haine, je ne veux pas vivre dans un monde de violence. On peut avoir des revendications, on peut être en colère contre un système mais casser la vie d’autrui ça ne m’intéresse pas. Les Gilets Jaunes, ils ont toutes les raisons du monde pour manifester pour le pouvoir d’achat, pour pleins d’autres raisons, mais ce n’est pas en cassant qu’on arrive a trouvé une solution” a t-elle déclaré au micro de RMC.
Quid des Gilets jaunes?
Démarré en octobre 2018, à partir du 17 novembre 2018, le mouvement Gilet Jaune a pris une tournure violente. La contestation s’organise désormais autour de blocages de routes et ronds-points et de manifestations tous les samedis. Ces protestations mobilisent surtout les habitants des zones rurales et périurbaines, mais s’organisent également dans des métropoles, où se produisent plusieurs épisodes violents, notamment sur l’avenue des Champs-Élysées. Il s’agit des rassemblements, le plus souvent non déclarés, au cours duquel, plusieurs milliers de personnes sont blessées, aussi bien du côté des manifestants que des forces de l’ordre.
Avant Angélique Kidjo, des associations comme Amnesty International ont et continuent de critiquer une conduite inadaptée du maintien de l’ordre. De leur côté, des institutions comme l’ONU et le Conseil de l’Europe s’interrogent sur l’usage d’armes comme les LBD et les grenades de dés-encerclement. Pour limiter les dégâts, le président de la République, Emmanuel Macron, a lancé le grand débat national. Une proposition qui n’a pas mis fin au mouvement car, les mobilisations persistent sous différentes formes.
Ce samedi 20 avril 2019, les “gilets jaunes” sont de retour dans les rues de Paris et de plusieurs villes pour un nouvel “ultimatum” lancé à Emmanuel Macron, qui a reçu le ministre de l’Intérieur pour un point de situation.