En seulement 15 jours, dix femmes ont perdu la vie aux mains de leur partenaire. À ce jour, 26 femmes ont été assassinées cette année, dont un tiers depuis le début de l’été, une période où les chiffres montrent habituellement une augmentation des cas.
Une série de meurtres récents
Ce week-end a été particulièrement sombre avec cinq nouveaux assassinats. Samedi, une femme a été tuée à Buñol, et dimanche, des crimes similaires ont été signalés à Sabadell, Salou, Carabanchel (Madrid) et Alicante. Les autorités soupçonnent fortement le caractère sexiste de ces actes.
Deux enfants de 5 et 7 ans ont également été tués le 29 juin dans la province de Cuenca, portant à quatorze le nombre d’enfants devenus orphelins suite à ces violences. Depuis le début de l’année, les femmes assassinées se répartissent ainsi : deux en janvier, trois en février, deux en mars, quatre en avril, une en mai, sept en juin et six en juillet.
Une vague de violence inquiétante
Le 28 juin, une femme de 76 ans a été étranglée par son partenaire de 75 ans à Fuengirola, dans la province de Malaga. Le lendemain, deux autres femmes ont été tuées : une jeune femme de 20 ans et sa mère de 49 ans à Zafarraya, Grenade, par l’ex-conjoint de la jeune femme, qui s’est ensuite suicidé.
Le 5 juillet, à Villena (Alicante), un couple a été retrouvé mort, l’homme ayant pendu sa femme après l’avoir asphyxiée. Le 6 juillet, une femme de 50 ans a été retrouvée morte dans un fossé à Antequera (Malaga), et son compagnon a été arrêté pour meurtre par asphyxie.
Les crimes de ce week-end
À Buñol, une femme de 31 ans, répertoriée comme victime à risque moyen par la police, a été tuée par son compagnon, déjà connu pour violences. À Sabadell, les Mossos d’Esquadra ont découvert une femme assassinée à 4h53 du matin.
À Salou, un homme de 86 ans a été arrêté pour le meurtre de sa femme de 76 ans. À Carabanchel, un homme a tué une femme lors d’une dispute, et à Alicante, un homme de 33 ans a tué sa femme de 36 ans avant de se suicider.
Appel à l’unité et renforcement des mesures
Face à cette escalade, la ministre de l’Égalité, Ana Redondo, a reconnu des défaillances dans le système de détection des violences de genre et a souligné l’urgence de renouveler le Pacte d’État contre les violences de genre.
La porte-parole du gouvernement, Pilar Alegría, a également insisté sur la nécessité de renforcer ce pacte à la lumière des “données absolument scandaleuses” sur la violence de genre cette année.
