Après une réunion prolongée qui a duré plus de douze heures, la déclaration du Président Emmanuel Macron concernant la limitation des mandats présidentiels a suscité beaucoup d’agitation tant parmi le public que dans les cercles politiques.
Le dîner qui s’est tenu mercredi soir à Saint-Denis, où le Président Macron a rencontré les leaders des partis d’opposition, s’est conclu sans aucun résultat significatif, laissant de nombreux participants déçus. La France insoumise, en particulier, a exprimé son mécontentement, son coordinateur, Manuel Bompard, qualifiant la réunion de “ridicule” car elle n’a donné lieu à aucune proposition, mesure ou annonce concrète. Cependant, c’est un commentaire spécifique attribué au Président Macron lors des discussions qui suscite maintenant la controverse.
Selon des sources proches du dossier, rapportées par Le Figaro, le Président Macron a qualifié la limite de deux mandats présidentiels comme une “erreur désastreuse”. Le commentaire aurait été fait en réponse à une proposition formulée par Jordan Bardella du parti RN, qui préconise un seul mandat de sept ans. Un membre de la majorité, présent lors de la discussion, a minimisé le commentaire, suggérant que Macron aurait pu faire une remarque légère sur le sujet. Un sentiment similaire a été exprimé par un proche de Jordan Bardella, qui a décrit le ton de Macron comme “décontracté”. Ils ont ajouté : “Il n’y a pas de controverse, soyons honnêtes”.
Malgré les efforts visant à minimiser la déclaration, La France insoumise, dirigée par Jean-Luc Mélenchon, n’a pas tardé à saisir l’occasion. Mélenchon a critiqué la réunion de douze heures comme une entreprise infructueuse, déclarant : “Macron a craqué” et le citant en disant : “Ne pas pouvoir être réélu est une erreur désastreuse.” Mélenchon a également suggéré qu’un référendum révocatoire apporterait un soulagement collectif. Cependant, certains dans le camp de la majorité ont souligné la possibilité que Macron ait fait une blague pendant la conversation. Ils ont cité une autre remarque attribuée au Président, disant : “Si vous ne pouvez pas vous représenter aux élections, vous perdez votre pouvoir dès le premier jour.”
Alimentant la spéculation, un représentant de Nupes a admis que Macron avait également établi un parallèle avec les parlementaires, en suggérant que sans la possibilité de se représenter, ils manqueraient de motivation pour progresser. La validité de ces commentaires reste ouverte à l’interprétation.
En juin, lors d’une interview accordée à La Provence, le Président Macron avait déjà exprimé que son objectif était de passer à l’action plutôt que de s’accrocher au pouvoir. Il convient de noter que la limitation de deux mandats pour la présidence française a été instaurée grâce à une réforme introduite par Nicolas Sarkozy en 2008.
