E-MAM 2023-2026 : WANEP lance un projet d’atténuation de violence électorale en Afrique de l’Ouest
L’hôtel Fleur de Lrs à Dakar au Sénégal, a servi de cadre ce jeudi 23 novembre 2023, au lancement régional du projet suivi, analyse et atténuation de la violence électorale (E-MAM 2023-2026). Ce projet est une initiative régionale de WANEP conçue pour contribuer au suivi, à l’analyse et à l’atténuation de la violence électorale en Afrique de l’Ouest. Son lancement a connu la participation des partenaires techniques et financiers l’Union européenne de Wanep régionale, des experts de le CEDEAO.
Initiée depuis 2015, le projet E-MAM 2023-2026 lancé ce jeudi 23 novembre 2023 à Dakar se propose d’être une contribution au rôle de catalyseur de violences électorales dans la sous-région. Le projet est mis en œuvre par le Réseau Ouest Africain pour l’Édification de la Paix (WANEP) en partenariat avec la Commission Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Réseau des Commissions Électorales de la Commission Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (ECONEC) et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).
Financé par l’Union européenne au travers de son instrument NDICI – FPI, thématique Paix, Stabilité et Prévention de conflits, ce projet a permis aux acteurs d’échanger sur la problématique et la dynamique de la violence électorale en Afrique de l’Ouest, de présenter de fond en comble E-MAM 2023-2026, ses réels objectifs, ses activités, ses modalités et sa stratégie de mise en œuvre pour une meilleure contribution des acteurs ciblés.
“Malgré nos efforts en faveur d’une région pacifique, stable et prospère, notre jeune démocratie et l’enviable paix et stabilité de l’Afrique de l’Ouest ont récemment été affectées par des défis de gouvernance et de sécurité, entraînant dans certains cas des élections violentes, des renversements démocratiques et des menaces croissantes de terrorisme entre autres. Grâce à la détermination collective et à l’unité d’objectif des différents acteurs nationaux, régionaux et internationaux pour faire face à ces défis, comme l’illustre le projet de suivi, d’analyse et d’atténuation de la violence électorale, nous pouvons affirmer avec assurance qu’il y a encore de l’espoir pour un avenir meilleur », indique le représentant du Dr Onyinye Nkechi ONWUKA, Directeur par intérim de la Direction de l’alerte précoce de la CEDEAO, dans son discours de lancement.
D’après Levinia ADDAE-MENSAH, Directrice exécutive adjointe de WANEP, cette troisième phase a été améliorée sur la base des enseignements tirés, notamment de la mise en œuvre des phases précédentes du projet, afin de renforcer la pertinence et l’appropriation locale, la cohérence et la durabilité de l’impact. L’accent est mis en particulier sur l’élargissement des collaborations avec les acteurs politiques, les femmes et les jeunes afin de renforcer l’inclusivité par le biais de plateformes d’engagement concerté des parties prenantes dans cette phase.
« Cette nouvelle phase présente également une recherche plus approfondie pour aider à mieux comprendre et articuler l’intersectionnalité entre les processus électoraux et certaines dynamiques de paix et de sécurité émergentes et contemporaines telles que l’extrémisme violent et les changements anticonstitutionnels de gouvernement. Les résultats de la recherche serviront de base a l’élaboration de réponses aux menaces de violence au cours de la mise en œuvre du projet », explique Mme Addae-Mensah.
Avec une subvention d’un montant de 4 millions d’euros et d’une durée de 3 ans, les interventions dans le cadre des processus électoraux ont déjà démarré au Libéria et au Sénégal avec des contributions très appréciées déjà des autorités et différents acteurs mobilisés et/ou touchés.
Le projet cible 11 pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Bénin, le Libéria, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée Bissau, le Ghana, leTogo, la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Niger.