Déclin de Gouvernance démocratique : sanctionné par les États-Unis, le Bénin ne démord pas

Le gouvernement béninois affiche une nette fermeté face à la sanction des États-Unis à travers le Conseil d’Administration du Millennium Challenge Corporation (MCC).

Le MCC a annoncé la réduction de « manière significative la part de l’investissement régional prévu qui serait faite au Bénin ». La structure américaine justifie cette décision par le « déclin des critères d’éligibilité et des principes de gouvernance démocratique ».

Mais le Bénin prend acte de la sanction prise à son encontre par les Etats-Unis à travers le MCC. « Nous avons vu le communiqué du gouvernement américain. Le Bénin prend acte », a déclaré le Porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji. Pour lui, les raisons évoquées par l’administration de Joe Biden sont subjectives.

“Il n’y a plus de place pour l’impunité”

Il explique le modèle de gouvernance mis sur pied par le Bénin. « Le Bénin s’emploie ici à construire une démocratie résiliente avec des institutions fortes, avec une justice qui juge autant les soutiens du pouvoir que les opposants. Il n’y a plus de place pour l’impunité. Si cela s’analyse pour certains en déclin démocratique, c’est leur perception des choses », a-t-il clarifié.

L’ancien journaliste revient sur la position du Bénin en matière des principes démocratiques. « Quand on a vu un grand pays au monde où un Chef d’Etat sortant a été battu, mais refuse de partir, sous prétexte que les élections étaient truquées. Le Bénin n’a pas dit qu’il y a déficit de démocratie ailleurs, le Bénin n’a pas dit que dans ce pays les pratiques démocratiques sont compromises », a précisé Wilfried Léandre Houngbédji.

Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint du gouvernement fait une nuance en ce qui concerne la sanction des USA. « Vous dites qu’ils ont sanctionné le Bénin ! On n’est pas sorti du MCA déjà hein ! On va relativiser les choses. Le troisième MCA que nous portons avec d’autres pays, c’était régional pour intervenir notamment sur la question des infrastructures », a précisé le porte-parole du gouvernement.