Bénin : retour du dossier tentative d’empoisonnement au procès Reckya Madougou
Lors du procès de Reckya Madougou jugée pour terrorisme, dans la nuit du vendredi 10 décembre samedi 11 décembre 2021, l’affaire dite de tentative présumée d’empoisonnement du président Boni Yayi par Patrice Talon a été évoquée à la Criet.
Vendredi 10 décembre 2021 nuit, le ministère public représenté par le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Elomn Mario Mètonou a requis 20 ans de prison ferme et 75 millions d’amendes contre Reckya Madougou.
Après cette lourde réquisition, place a été faite à la plaidoirie de la défense. Dans un premier temps, Me Baparapé et Me Aballo ont plaidé pour la relaxe de leur client Ibrahim Mama Touré et Georges Saka.
Me Nadine Sakponou est carrément revenue sur l’enseignement de l’empereur Alexandre le grand sur la richesse et le pouvoir. « Nus nous sommes venus, nus nous partirons », a-t-elle rappelé.
Voulant lever un coin de voile sur ce que la justice béninoise est devenue, Me Nadine présente ensuite au juge l’ordonnance de non lieu du juge Angelo Houssou et un extrait de son livre: « Je ne suis pas un héros » sur l’affaire tentative d’empoisonnement et tentative de coup d’Etat et invite la cour à appliquer le jurisprudence.
« Si la cour respecte la jurisprudence de l’affaire, elle doit acquitter Reckya Madougou et ses co-accusés », a plaidé Me Nadine Sakponou qui rappelle que dans cette affaire, le juge Angelo Houssou s’est basé sur le fait qu’il n’y a pas commencement d’exécution pour prononcer un non lieu. A l’en croire, il s’agit d’un dossier similaire.
Mais ssa plaidoirie n’a pas été prise en compte. Dans le verdict final, Reckya Madougou a été condamnée à 20 ans de prison ferme et 50 millions d’amendes pour complicité de terrorisme.