Dans une récente interview accordée à TRIOMPHE MAG, Michel Alokpo, Secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses, a évoqué les conséquences du coup d’État au Niger sur la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Il voit le coup d’État comme un avertissement fort pour les dictateurs en Afrique, qui privilégient leurs propres intérêts égoïstes au détriment du bien-être de leur peuple. Michel Alokpo suggère que si le peuple béninois condamne l’intervention militaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Niger et si le gouvernement béninois va à l’encontre de la volonté du peuple, cela pourrait avoir des répercussions lors des prochaines élections de 2026, notamment dans le nord du pays.
Dans un contexte marqué par le coup d’état au Niger, Michel Alokpo, Secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses, a exprimé son point de vue sur les conséquences de cet événement sur la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Dans une interview accordée à TRIOMPHE MAG, il a souligné l’importance de l’unité et de la solidarité régionale pour faire face à cette crise.
Selon Michel Alokpo, le coup d’état constitue un coup d’arrêt au processus démocratique au Niger, ce qui crée une situation d’insécurité non seulement dans ce pays, mais aussi dans toute la sous-région. Les groupes djihadistes profitent de cette instabilité pour infiltrer la région et renforcer leur progression, mettant ainsi en péril la sécurité et la quiétude des populations.
Un coup sur la présidentielle de 2026 au Bénin
Cependant, tout n’est pas sombre dans ce tableau. Michel Alokpo voit aussi le coup d’état comme un avertissement fort adressé aux dictateurs en Afrique, ces fossoyeurs de l’économie nationale qui oppriment leur peuple au détriment de leurs propres intérêts égoïstes.
Il affirme que si les Béninois condamnent l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger et que le gouvernement béninois s’entête à aller à l’encontre de la volonté du peuple, cela pourrait avoir des répercussions lors des prochaines élections en 2026, notamment dans le nord du pays. Les divers acteurs de la société béninoise, tels que les commerçants, les transporteurs et les agriculteurs, ne feraient alors pas de concessions au pouvoir en place, conscients des difficultés financières et sociales auxquelles ils font face.
“Si les Béninois dans leur ensemble condamnent l’envoi des soldats de la CEDEAO pour intervenir militairement au Niger et que le gouvernement béninois s’entête contre la volonté de son peuple au détriment d’une CEDEAO divisée sur la question, les élections de 2026 seront très difficiles pour le pouvoir en place. Surtout dans le septentrion. Que ce soient les commerçants, les transporteurs, les transitaires ou les agriculteurs, ils ne feront aucun cadeau au pouvoir en place en raison de leur situation financière et sociale difficile”, a déclaré le Secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses dans un entretien accordé à TRIOMPHE MAG.
Impact sur l’économie béninoise
Les conséquences de cette crise se font déjà ressentir dans de nombreux secteurs économiques au Bénin. A en croire Michel Alokpo, les commerçants, les transporteurs, mais aussi le port autonome, les transitaires et la douane béninoise subissent une baisse significative de leurs activités, ce qui impacte l’économie nationale et affecte le pouvoir d’achat des ménages.
Par ailleurs, Michel Alokpo met en garde contre les conséquences sur le projet Pipeline Bénin-Niger, qui risque d’être interrompu, ainsi que sur les relations diplomatiques entre le Bénin et plusieurs pays d’Afrique, qui pourraient également être affectées par cette crise.
“Le projet Pipeline Bénin Niger va connaître un coup d’arrêt et la junte au Niger ne va pas hésiter à arrêter le contrat avec le Bénin. Le Burkina Faso et le Niger vont faciliter l’entrée des djihadistes au Bénin. Les relations diplomatiques entre le Bénin et plusieurs pays d’Afrique vont connaître un coup d’arrêt”, a-t-il prévenu.
Appel à la stabilité et à la solidarité régionale
Face à cette situation critique, Michel Alokpo lance un appel à la stabilité et à la solidarité régionale. Il encourage les pays de la région à renforcer leur coopération et à travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux défis sécuritaires et économiques auxquels ils sont confrontés. La consolidation de la démocratie et la protection des droits et libertés de tous les citoyens doivent être des priorités absolues pour garantir la paix et le développement dans la sous-région.
Visiblement, le coup d’état au Niger a des répercussions profondes sur la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Les propos de Michel Alokpo, Secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses mettent en évidence les enjeux auxquels font face les pays de la région et soulignent la nécessité d’une réponse collective pour faire face à cette crise.