Au détour d’une convention signée ce lundi 18 novembre 2024, la France a annoncé la restitution du tambour parleur connu sous le nom de “Djidji Ayôkwe”
Longtemps conservé dans les collections du musée du Quai Branly à Paris, cet objet, qui revêt une signification particulière pour le peuple Tchaman de Côte d’Ivoire, sera retourné dans son pays d’origine.
Selon le média russe Sputnik, il sera déposé au Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, à Abidjan, la capitale.
Le tambour parleur, un patrimoine…
Le Djidji Ayôkwé est une pièce majeure qui incarne un patrimoine immatériel et matériel unique. Cet objet, d’une hauteur de 3,31 mètres et d’un poids de 430 kilos, avait été pillé par la France coloniale en 1919.le “tambour parleur” servait notamment à prévenir des dangers, mobiliser pour la guerre ou convoquer les villages à des cérémonies.
Il faut souligner que la restitution du tambour avait été annoncée par le président français Emmanuel Macron il y a plus de trois ans. « Le retour de ce précieux objet, conservé dans un musée en France, a cependant été bloqué par les reports successifs du vote d’une loi-cadre sur les restitutions de biens culturels », a rapporté Sputnik.
À en croire la ministre française de la Culture, une proposition de loi soutenue par le gouvernement a été déposée afin de permettre la restitution de ce trésor royal à la Côte d’Ivoire.
Les ministres de la Culture française et ivoirienne, Rachida Dati et Françoise Remarck, ont signé un accord officiel, marquant ainsi le début de la procédure de retour du tambour. Ce geste symbolique représente une étape importante dans la reconnaissance et la réparation des injustices liées au colonialisme.
Le retour du tambour Djidji Ayôkwé, un symbole majeur de l’art musical ivoirien, constitue une victoire culturelle pour la Côte d’Ivoire et un signe fort de la réconciliation et du respect des patrimoines africains.
