Côte d’Ivoire: après le retour de Laurent Gbagbo, un exilé bientôt à Abidjan
Révoqué de la mairie du Plateau, Noël Akossi Bendjo vit en exil depuis trois (03) ans. Mais son exil pourrait prendre fin les jours à venir.
Le jeudi 20 mai 2021, Maurice Kakou Guikahué annonçait que le gouvernement ivoirien a donné son accord en vue du retour de l’ancien maire de la commune du Plateau, Noël Akossi Bendjo. « Nous voudrions (…) saluer à juste titre la décision du chef de l’Etat et du gouvernement autorisant notre frère Noël Akossi Bendjo en exil, à regagner son pays, notre belle Côte d’Ivoire », dixit le secrétaire exécutif du PDCI lors de la cérémonie de remise des vivres et non-vivres du PDCI à ses martyrs, ex-détenus et blessés de la crise pré et post-électorale de 2020. Un mois après, les choses se précisent pour le retour en Côte d’Ivoire de Noël Akossi Bendjo.
Selon un proche du vice-président du parti dirigé par Henri Konan Bédié et cité par Afrique-sur7, Noël Akossi Bendjo pourrait être de retour à Abidjan dans la première semaine du mois de juillet prochain. Depuis sa réélection à un troisième mandat, le président Alassane Ouattara s’est engagé sur la voie de la réconciliation nationale.
Après les libérations de plusieurs leaders politiques et de manifestants de la crise électorale d’octobre 2020, le pouvoir a favorisé le retour de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, définitivement acquitté par la CPI. Le leader du Front populaire ivoirien (FPI) a regagné la Côte d’Ivoire le jeudi 17 juin 2021, 10 ans après son transfèrement à La Haye où il était pour répondre des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
C’est en août 2018 que Noël Akossi Bendjo a été révoqué de la mairie du Plateau alors qu’il était en mission en Europe. Soupçonné de détournement de fonds publics, faux et usage de faux, il a été condamné par contumace en juillet 2019 par la justice ivoirienne à 20 ans de prison et à payer une caution de plus de 10 milliards FCFA. « L’exil n’est jamais un plaisir, mais on s’adapte et on reste positif (…) J’attends que les conditions soient réunies pour que je puisse rentrer », confiait-il à Jeune Afrique en juin 2020.