Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara accorde la grâce présidentielle à l’ex-président Laurent Gbagbo
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011. Une annonce qui était attendu après plusieurs efforts de réconciliation entre le chef d’État et ses prédécesseurs.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé ce samedi 6 août 2022 avoir accordé la grâce présidentielle à son ancien rival et prédécesseur Laurent Gbagbo, “dans le souci de renforcer la cohésion sociale”. Ce dernier était sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011. “Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo”, a déclaré Alassane Ouattara dans un discours à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères. pic.twitter.com/HbV80zwsU0— Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) August 6, 2022
Les deux anciens rivaux s’étaient déjà retrouvés une première fois le 14 juillet 2022, lors d’une “rencontre de retrouvailles” avec Henri Konan Bédié, également ancien président. Lors de la crise post-électorale de 2010-2011, le duel à la présidentielle entre Laurent Gbabgbo et Alassane Ouattara, alors soutenu par M. Bédié, avait débouché sur une crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts et conduit à l’arrestation de M. Gbagbo en avril 2011.
Acquitté par la justice internationale, il a fait son retour en juin 2021 à Abidjan et a lancé un nouveau parti d’opposition. En 2020, des violences électorales lors de la présidentielle avaient fait 85 morts et 500 blessés. Le scrutin, boycotté notamment par M. Bédié, avait vu la réélection du président Ouattara pour un troisième mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l’opposition.
Avec AFP