Simple attachement ou sentiments véritables ? Lorsque le cœur fait un saut, l’état amoureux est reconnaissable via des comportements ou schémas de pensée. Voici les signes qui ne trompent pas et traduisent une passion incontestable.
Dans les films et les séries, dans les livres, autour de nous… L’amour est partout. Il fascine. D’autant plus lorsque deux personnes vivent une histoire intense et prétendent être amoureuses l’une de l’autre. Dans la vie de tous les jours, comment reconnaître ce sentiment, bien différent des autres ? Véronique Kohn, psychologue spécialiste des relations amoureuses, revient sur les particularités de la passion amoureuse et sur ce qui permet de reconnaître les cœurs en folie.
Le sentiment amoureux, une passion addictive
Être amoureux est différent de l’attachement. Si être attaché implique le confort, la sécurité ou encore les bons moments partagés, l’état amoureux relève de la passion. “En général, la fusion de départ est complètement névrotique, car c’est projectif et on se dit que l’autre est idéal“, explique Véronique Kohn. “Des personnes croient que l’autre est sa moitié et cela génère l’état amoureux qui est la croyance que cette personne va permettre d’accéder au bonheur, car elle permet de se compléter, car quand je suis avec elle je grimpe tellement au plafond que cela signifie que c’est la personne qu’il me faut“, détaille la psychologue.
Lorsque l’on ressent l’amour ainsi, on est sur-attaché, voire addict. Des chercheurs avaient d’ailleurs prouvé par le biais d’une étude que tomber amoureux créait une sensation de dépendance proche de l’addiction. Des substances chimiques euphorisantes, comme la dopamine, l’adrénaline ou l’ocytocine, se libèrent en effet dans le corps et aident une personne à créer des liens avec l’autre.
Fascination, projection, manque : les signes qui ne trompent pas
Pour reconnaître le sentiment amoureux, une personne ressent généralement des papillons dans le ventre, signe le plus répandu. “Il y a aussi la projection, on projette que c’est la meilleure personne pour soi et qu’il s’agit d’une promesse de bonheur, la fascination, le manque, ainsi que l’impression que l’autre répare également son enfance, tel un sauveur“, énumère Véronique Kohn.
Le manque est particulièrement révélateur de ce sentiment intense. C’est cela qui créé la passion. “On est obsédé par l’autre, on veut savoir où il est, on se dit qu’il ne nous a pas écrit“, explique notre experte. D’ailleurs, ce moment d’euphorie ne dure pas éternellement. Or, certaines personnes ne sont pas capables de l’accepter, elles sont shootées à l’intensité de l’état amoureux et le préfère au reste.
Véronique Kohn met toutefois en garde sur les dérives de ce sentiment. Elle cite d’ailleurs la limérence, plus communément appelée “maladie de l’amour”, une obsession excessive pour autrui. La psychologue évoque la souffrance qui accompagne parfois ce sentiment initialement doux.
“L’état amoureux peut aller loin. Il faut mettre un peu plus de clarté sur ses mécaniques pour ne pas se prendre les pieds là-dedans et pour ne pas se faire démolir par rapport aux états amoureux passionnels et ne pas sombrer dans certaines situations“, indique-t-elle. La relation à l’autre étant puissante, il serait en effet dommage de s’abîmer en cours de route, alors qu’il existe de nombreuses expériences amoureuses positives à vivre.
