“C’est un homme politique par accident”, Rachidi Gbadamassi sort l’artillerie lourde contre Boni Yayi
Dans une interview audio diffusée sur les réseaux sociaux, l’ancien député Rachidi Gbadamassi a exprimé son désaccord suite à l’élection de Boni Yayi en tant que président du parti Les Démocrates.
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Gbadamassi n’a pas mâché ses mots envers son ancien mentor, remettant en question sa capacité à jouer un rôle objectif en prenant la présidence du parti. Selon lui, en devenant chef d’un parti politique fut-il de l’opposition , Boni Yayi perd son statut d’ancien chef d’État et ne pourra plus agir de manière impartiale, même au niveau sous-régional.
Bien que les partisans de Boni Yayi fassent remarquer que d’autres anciens présidents ont également dirigé des partis politiques, Gbadamassi réfute ces comparaisons. Il affirme que Boni Yayi n’est pas un homme politique de naissance, contrairement à des leaders tels que Henri Konan Bédié ou Laurent Gbagbo. Selon Gbadamassi, Boni Yayi est devenu politicien après avoir occupé la présidence, mais il n’a jamais été un militant politique engagé.
Rachidi Gbadamassi tacle sévèrement Boni Yayi
Il le décrit comme un politicien accidentel, sans réelle appartenance politique, et considère ceux qui le comparent à des figures politiques expérimentées comme manquant de connaissances politiques. “Ces comparaisons sont prétentieuses et déconcertantes”, a-t-il répondu.
“Feu Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ne sont pas des hommes politiques accidentels. C’est tout le contraire de Yayi Boni, il est devenu homme politique après avoir été président de la république. C’est un homme politique qui n’a jamais été militant politique, c’est un homme politique par infraction, par défaut. Je dirais même par dépit, par accident, C’est un homme politique accidentel. Ceux qui le comparent à Gbagbo ou Bédié font preuve d’inculture politique.”
Rachidi Gbadamassi tacle sévèrement Boni Yayi
Cette critique de Rachidi Gbadamassi à l’égard de Boni Yayi fait écho à un débat plus large sur le rôle des anciens chefs d’État dans la vie politique après la fin de leur mandat. Certains estiment que leur présence active au sein d’un parti peut influencer les décisions politiques de manière biaisée, tandis que d’autres soutiennent que ces anciens dirigeants ont le droit de continuer à s’investir dans la vie politique de leur pays.
Il reste à voir comment cette critique de Gbadamassi sera reçue et si elle aura un impact sur la présidence de Boni Yayi au sein du parti Les Démocrates. Quoi qu’il en soit, cette déclaration témoigne de la complexité du paysage politique et des tensions qui peuvent surgir entre anciens alliés politiques.