En Centrafrique, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans l’après-midi du samedi 27 août 2022 à Bangui, la capitale pour protester contre le projet de changement de constitution. Les manifestants dénoncent une manipulation qui vise à permettre au chef de l’État, Faustin Archange Touadera de rester au pouvoir.
L’opposition centrafricaine est vent debout contre un changement ou une modification de la constitution de 2016. « Non à la manipulation », « Non à la dictature », ont scandé les manifestants, qui se sont réunis à l’appel du Bloc républicain, une coalition d’une vingtaine de partis politiques de l’opposition et de membres de la société civil. Le président centrafricain a en effet émis l’idée de changer la loi fondamentale qui lui interdit de briguer un troisième mandat.
D’après le décret signé par le président Faustin Archange Touadera et son Premier ministre, le comité de rédaction est composé de 53 membres, représentants tous les courants d’opinion. Il sera chargé de remettre au président un projet de Constitution, précise ce décret, qui pourra être adopté soit par l’Assemblée nationale, soit par un référendum.
Coalition d’une vingtaine de partis politiques de l’opposition, le Bloc républicain dénonce une machination, qui a selon elle pour but de faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels à travers l’adoption d’une nouvelle constitution. Ce samedi, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel du BR en descendant dans les rues de Bangui pour protester contre le projet de changement de constitution initié par le président Faustin Archange Touadera.
Depuis plusieurs mois, les autorités ont organisé des manifestations en faveur d’une modification de la Constitution. Élu en 2016, puis réélu en 2020, l’actuel chef de l’Etat centrafricain devrait rendre le tablier au terme de son second mandat, conformément aux dispositions de la constitution en vigueur dans son pays.
