Centrafrique : le bitcoin adopté comme monnaie légale
Deuxième pays le moins développé du monde selon l’ONU, la Centrafrique a adopté le bitcoin comme monnaie officielle au côté du franc CFA et légalisé l’usage des cryptomonnaies. L’annonce est faite par la présidence assurant qu’il s’agit du premier pays à le faire en Afrique.
C’est désormais officiel. Le bitcoin est adopté comme monnaie légale en Centrafrique, pays en guerre civile depuis près de neuf ans. L’Assemblée nationale centrafricaine a voté « à l’unanimité » des députés présents la loi « régissant la cryptomonnaie en République centrafricaine ».
Ensuite, le président Faustin Archange Touadéra l’a promulguée, assure dans un communiqué le ministre d’Etat et directeur de cabinet de la Présidence, Obed Namsio. Il ajoute que la Centrafrique est « le premier pays d’Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence ».
Le 7 septembre 2021, le Salvador avait été le premier pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale. Mais, le Fonds Monétaire International (FMI) avait immédiatement dénoncé une décision dangereuse pour la « financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs ».
« Cette démarche place la République centrafricaine sur la carte des plus courageux et visionnaires pays au monde », estime au contraire la présidence de la Centrafrique. En plus du francs CFA, la Centrafrique devra désormais utiliser le bitcoin comme monnaie légale.
Instabilité du bitcoin
La volatilité du bitcoin peut toutefois donner le vertige. En 2021, les cours avaient flambé de plus de 150% à plus haut historique de 68 991 dollars, avant de s’effondrer de plus de 30%.
Même si le marché assagi en 2022, les variations restent très fortes : -17% en février, +8% en mars et +10% en avril. Le bitcoin s’échangeait le 27 avril à plus de 39 000 dollars.
Pour le moment, seuls le Salvador et la Centrafrique ont adopté le bitcoin comme monnaie légale. Mais d’autres pays envisagent de le faire, car certains avait enclenché le processus législatif dans ce sens.
En Ukraine, le gouvernement a accepté des donations en cryptomonnaies, récoltant plus de 100 millions de dollars dès les premiers jours de l’invasion russe pour nourrir son effort de guerre.